Carnet noir Décès de l'architecte tessinois Aurelio Galfetti

evpf, ats

6.12.2021 - 15:26

L'architecte tessinois Aurelio Galfetti est décédé à l'âge de 85 ans. Il était, avec Mario Botta et Luigi Snozzi, l'un des principaux représentants de l'école tessinoise d'architecture et réputé pour sa rénovation du château Castelgrande de Bellinzone.

L'architecte tessinois Aurelio Galfetti n'est plus. Il a notamment donné un nouveau visage au Castelgrande de Bellinzone. (archives)
L'architecte tessinois Aurelio Galfetti n'est plus. Il a notamment donné un nouveau visage au Castelgrande de Bellinzone. (archives)
ATS

Keystone-SDA, evpf, ats

L'Université de la Suisse italienne (USI) a confirmé son décès, survenu dans la nuit de dimanche à lundi, à l'agence Keystone-ATS.

En 1996, l'architecte et urbaniste a fondé avec Mario Botta l'Accademia di architettura à Mendrisio, dont il a été le directeur jusqu'en 2001. En 2008, il a dirigé le cours très remarqué «AlpTransit», qui s'est penché sur les modifications apportées par la construction de la nouvelle ligne ferroviaire à travers les Alpes (NLFA) à la zone «Città Ticino».

La «contribution critique» de Galfetti au débat sur la relation complexe entre architecture, espace et paysage a été déterminante pour tous ceux qui se sont formés à l'Académie d'architecture ces 25 dernières années, écrit l'USI sur son site.

Aurelio Galfetti a particulièrement marqué le chef-lieu tessinois. Il a notamment conçu la vaste piscine publique de Bellinzone ainsi que l'imposante poste principale.

En 2007, le Tessinois a fondé avec son collègue italien Luciano Schiavon le bureau «LVL Architettura», qui a érigé la même année à Padoue une imposante tour rouge de 85 mètres de haut, le «Net Center».

Castelgrande «transformé»

Mais l'un des travaux les plus impressionnants d'Aurelio Galfetti est sans aucun doute la restauration du Castelgrande à Bellinzone, réalisée entre 1983 et 1989. Lui-même préférait parler de «transformation» plutôt que de «restauration» à propos de cet emblème de la ville.

En tant qu'architecte, on ne restaure pas seulement pour conserver, mais aussi pour «répondre à de nouvelles exigences», disait en 1993 le maestro tessinois dans la revue Schweizer Ingenieur und Architekt.

Il s'agissait essentiellement pour Galfetti d'actualiser l'ouvrage existant: découvrir les «facteurs particulièrement expressifs» d'un bâtiment pour les faire renaître «sous une autre lumière, qui les rend plus lisibles et plus proches de l'esprit de notre époque».

Aurelio Galfetti était par ailleurs un oncle de l'ancien premier ministre français Manuel Valls, de mère italo-suisse.