Architecture verte Genève commence à «penser la ville de demain»

ats

17.10.2021 - 10:27

17.10.2021 - 10:27

Cesser de penser la nature comme une menace pour les villes, mais relever les défis du changement climatique en réinventant l'architecture: telle est la proposition débattue lors d'une table ronde, mardi à Genève, dans le cadre du festival Explore qui invite à «penser la ville de demain».

Vue de la ville de Geneve avec son jet d'eau, sa rade, et ses quais au bord du lac Leman.
Vue de la ville de Geneve avec son jet d'eau, sa rade, et ses quais au bord du lac Leman.
KEYSTONE

L'idée est d'aborder les problèmes liés au réchauffement et à l'évolution démographique dans une démarche globale. Il convient de mener une réflexion impliquant différentes disciplines – climatologie, philosophie, architecture... – pour imaginer la ville de demain, selon la proposition de la Faculté des sciences de la société de l'Université de Genève (UNIGE), qui met sur pied mardi à 18h le colloque «Habiter la ville, habiter le climat», selon un communiqué des organisateurs.

Eric Daniel-Lacombe, architecte et spécialiste des risques naturels à Paris, y évoquera notamment son approche basée sur une meilleure intégration de la nature dans l'espace construit. «Il faut cesser de voir la nature comme un fléau», a-t-il expliqué à Keystone-ATS. «Aujourd'hui, face aux risques, on nous demande d'abord de construire du solide et de l'étanche. Mais ce faisant, on se coupe de la nature et on manquera de souplesse pour répondre aux accidents à venir.»

Plus de concertation

L'architecte – mandaté notamment pour reconstruire les villages de la vallée de la Vésubie, au Sud-Est de la France, ravagés il y a un an par des inondations – propose une approche plus conviviale, avec des constructions «en abri ouvert».

«Aujourd'hui, ce sont les architectes qui ont la main. Or, il faut plus de concertation et d'inventivité, entre les acteurs de différentes disciplines. C'est le début d'une nouvelle réflexion. Même si ça devait coûter plus cher dans un premier temps, mieux vaut dépenser 1 franc de plus au départ que 3 francs des années plus tard, après la catastrophe», illustre le directeur de chaire, qui débattra mardi au Pavillon Sicli à Genève en compagnie du philosophe Pierre Charbonnier et de la paléoclimatologue et coprésidente du GIEC Valérie Masson-Delmotte.

ats