Fraude «Je me suis dit que j'allais rembourser plus tard...»

lp, ats

1.3.2021 - 11:26

La procureure requiert une peine de 8 ans de prison contre l'ex-boursier de Belfaux (FR), accusé d'avoir détourné près de 6 millions de francs. Elle demande aussi la confiscation de tous les biens immobiliers et comptes séquestrés en Suisse, en Espagne et au Brésil.

La procureure générale adjointe vient de requérir huit ans de prison ainsi que la confiscation de tous les biens immobiliers et comptes séquestrés en Suisse, en Espagne et au Brésil à l'encontre de l'ex-boursier de Belfaux (FR) (archives).
La procureure générale adjointe vient de requérir huit ans de prison ainsi que la confiscation de tous les biens immobiliers et comptes séquestrés en Suisse, en Espagne et au Brésil à l'encontre de l'ex-boursier de Belfaux (FR) (archives).
ATS

Les requêtes émanent du réquisitoire prononcé lundi par la procureure générale adjointe Alessia Chocomeli-Lisibach, au deuxième jour du procès contre l'ex-boursier de Belfaux devant le Tribunal pénal économique du canton de Fribourg. Les plaidoiries des avocats de ce Fribourgeois, âgé de 52 ans, sont attendues dans la journée.

Son procès a débuté mardi avec l'audition de l'accusé. «Je ne sais plus, peut-être qu’il me fallait de l’argent pour payer une facture. Je me suis dit que j’allais l’emprunter puis le rembourser plus tard...», avait notamment déclaré le prévenu pour décrire les raisons qui l'avaient poussé à commencer à puiser dans la caisse communale.

Réponses évasives

Dans l'ensemble, l’ex-boursier de Belfaux, une commune de 3300 habitants proche de Fribourg, a livré des réponses plutôt évasives. Eu égard notamment au montant pour le moins important en jeu, à savoir les 5,85 millions de francs, qu’il a admis avoir détournés en usant de divers artifices comptables entre 2005 et 2019.

Se trouvant en détention préventive depuis le 26 août 2019, l'accusé doit répondre d’abus de confiance, d'escroquerie par métier, de gestion déloyale, de gestion déloyale des intérêts publics, de faux dans les titres et de blanchiment d’argent. Le verdict est attendu le 30 mars, selon le calendrier du président du tribunal Alain Gautschi.

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