Coronavirus Plus de 3100 décès liés au coronavirus

ATS

3.3.2020 - 23:27

Si l'épidémie semble faiblir en Chine, elle accélère au niveau international (archives).
Si l'épidémie semble faiblir en Chine, elle accélère au niveau international (archives).
Source: KEYSTONE/AP/Martin Meissner

La communauté internationale commence à se mobiliser face à une économie mondiale paralysée par le nouveau coronavirus. Dans le même temps, la crainte d'un manque d'équipements de protection grandit.

Attendu avec impatience par les marchés financiers, victimes la semaine dernière d'une chute des cours inédite depuis 2008, le G7, qui compte parmi les pays les plus riches de la planète, s'est dit «prêt à agir, y compris à prendre des mesures budgétaires si c'est approprié», pour soutenir l'économie.

La Fed (la banque centrale américaine) a dans la foulée abaissé de 0,5 point de pourcentage ses taux face aux «risques» que fait courir l'épidémie aux Etats-Unis. Un geste rare, car intervenant en dehors du calendrier habituel, qui n'a cependant pas réussi à satisfaire le président Donald Trump.

Si les Bourses européennes ont applaudi la décision, l'indice vedette de Wall Street a terminé dans le rouge, les investisseurs américains voyant dans le geste de la Fed l'aveu que l'impact du coronavirus va être bien plus sévère qu'escompté.

Plus de 3100 décès

Rien ne dit en effet que l'engagement du G7 et la décision de la Fed suffiront à réveiller une économie mondiale qui ralentit au fur et à mesure que la maladie se diffuse: plus de 92'700 cas au total, dont plus de 3100 décès, 78 pays et territoires touchés, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles à 18h00.

L'épidémie semble certes faiblir en Chine, où des mesures de quarantaine draconiennes visent plus de 50 millions de personnes depuis fin janvier. Le recul y est «réel», a noté mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Mais la province orientale du Zhejiang (est) a annoncé que huit Chinois de retour d'Italie étaient porteurs du virus, confirmant les craintes d'une recontamination du pays, cette fois par l'extérieur.

La propagation s'accélère

Et la propagation s'accélère au niveau international : dans des pays déjà atteints tels la Corée du Sud qui compte le plus grand nombre de cas (5186, dont 28 décès) derrière la Chine et l'Iran où l'on recense désormais le plus de morts (77) liées à la maladie en dehors du territoire chinois; ou en allumant de nouveaux foyers, comme en Ukraine, au Maroc ou en Lettonie, qui viennent chacun de signaler un premier cas.

Aux Etats-Unis, plus d'une centaine de cas ont été répertoriés sur l'ensemble du territoire américain dont neuf décès dans le seul Etat de Washington (nord-ouest).

Conséquence, l'Union européenne a relevé lundi son évaluation du risque et les ministres de la Santé de ses Etats membres auront une «réunion extraordinaire» vendredi à Bruxelles.

En Italie, le pays le plus touché en Europe, 79 décès ont été recensés et plus de 50'000 habitants sont en quarantaine dans une «zone rouge». En Suisse, on compte pour l'heure 37 cas de contamination. Le Liechtenstein a par ailleurs annoncé son premier cas positif mardi, un jeune homme ayant été en contact avec une personne infectée à l'étranger.

Pas de poignée de main

Les négociateurs européens et britanniques, réunis mardi pour une deuxième journée de discussions sur les relations post-Brexit entre l'UE et le Royaume-Uni, se sont quant à eux «mis d'accord» pour éviter de se serrer la main.

Et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé par mesure de prévention de fermer à la presse sa rencontre prévue pour jeudi et vendredi à Vienne.

Les réunions d'avril du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, qui drainent habituellement des dizaines de milliers de personnes à Washington, se tiendront cette année sous un «format virtuel», ont annoncé Kristalina Goergieva, directrice générale du Fonds et David Malpass, président de la Banque mondiale.

David Malpass a en outre annoncé un plan d'aide immédiate de 12 milliards de dollars. «L'objectif est de fournir une action rapide et efficace qui réponde aux besoins des pays», a-t-il expliqué, soulignant l'enjeu: sauver des vies.

Pas assez de masques ?

Dans ce contexte, les fabricants de masques de protection peinent à suivre une demande qui explose, l'OMS alertant mardi sur le «rapide épuisement» des stocks d'équipements pour lutter contre le coronavirus.

En France, le président Emmanuel Macron a annoncé mardi que l'Etat réquisitionnait «tous les stocks et la production de masques de protection» pour les distribuer au personnel soignant et aux personnes porteuses du virus.

L'épidémie bouleverse non seulement l'activité économique, mais aussi la vie sportive et les gestes de tous les jours. Google a demandé à certains de ses employés en Irlande, ayant été en contact avec un collègue présentant des symptômes grippaux, de travailler à domicile et Twitter a «fortement» encouragé son personnel faire de même dans le monde entier.

La NBA a conseillé aux joueurs de basket aux Etats-Unis de faire des poing-à-poing plutôt que des «high five» (tapes dans la paume de main) avec les fans, selon un média américain. Le Comité olympique international continue toutefois à se préparer «pour des jeux Olympiques de Tokyo-2020 réussis», a dit mardi son président, à moins de cinq mois de la cérémonie d'ouverture.

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ATS