Au large de Djibouti Un naufrage fait 16 migrants morts et 28 disparus

ATS

23.4.2024 - 13:58

Au moins 16 migrants ont été tués dans le naufrage de leur embarcation au large de Djibouti, a annoncé mardi l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM). Vingt-huit autres sont portés disparus.

Selon l'OIM, 77 migrants se trouvaient à bord du bateau qui a fait naufrage (image d'illustration).
Selon l'OIM, 77 migrants se trouvaient à bord du bateau qui a fait naufrage (image d'illustration).
ATS

Keystone-SDA

«Les opérations de recherche et sauvetage par les autorités locales et l'OIM sont en cours», a affirmé l'organisation onusienne sur X. Selon elle, 77 migrants se trouvaient à bord de l'embarcation, «dont au moins un enfant». L'OIM ne précise pas si ce dernier fait partie des personnes qui ont pu être secourues.

Il s'agit du deuxième naufrage rapporté par l'OIM au large de Djibouti en quelques semaines. Le 8 avril, au moins 38 migrants, dont des enfants, avaient péri.

La «route de l'Est», empruntée par les migrants venant de la Corne de l'Afrique pour rejoindre l'Arabie saoudite via le Yémen en guerre, est considérée par l'agence onusienne comme «l'une des routes migratoires les plus dangereuses et les plus complexes d'Afrique et du monde».

Le 8 avril, l'OIM a estimé qu'au moins 698 personnes, y compris des femmes et des enfants, ont péri le long de la Route de l'Est en 2023, mais «ce chiffre pourrait être plus élevé car certaines tragédies passent souvent inaperçues».

En novembre 2023, 64 migrants avaient disparu, présumés morts en mer, lors d'un naufrage au large des côtes du Yémen, rappelle l'OIM. Outre les naufrages, les migrants sont confrontés le long du chemin à «la famine, aux risques sanitaires, aux trafiquants et autres criminels», et manquent «de soins médicaux, de nourriture, d'eaux, d'un abri», souligne l'organisation.

Selon l'OIM, les ethiopiens représentent 79% des quelque 100'000 migrants arrivés en 2023 au Yémen depuis les côtes de Djibouti ou de Somalie, le reste étant des Somaliens. La plupart d'entre eux évoquent des motifs économiques à leur départ, mais une partie met aussi en avant les violences ou les catastrophes climatiques en Ethiopie.