Polémique Une Miss France trop «woke» pour être honnête?

La Rédaction de blue News

18.12.2023

Depuis samedi soir, le visage de Miss France 2024 est connu. Mais l'élection d'Eve Gilles, 20 ans, suscite la polémique. D'aucuns estiment que le jury a fait preuve de «wokisme» en favorisant une candidate «androgyne». Il s'agit de la première lauréate à avoir les cheveux courts... depuis la création du concours! 

Classée troisième par le public, Eve Gilles a néanmoins obtenu la première place de la part du jury de Miss France. 
Classée troisième par le public, Eve Gilles a néanmoins obtenu la première place de la part du jury de Miss France. 
IMAGO/ABACAPRESS

La Rédaction de blue News

18.12.2023

Arborant fièrement sa coiffure à la garçonne, Eve Gilles n'a pas hésité à brandir l'étendard de la «diversité», en se présentant à l'élection de Miss France samedi soir. «Personne ne doit vous dicter qui vous êtes», a-t-elle notamment déclaré lors du concours de beauté, ajoutant: «chaque femme est différente, nous sommes toutes uniques».

Cependant, sa victoire suscite la grogne chez certains spectateurs. Les résultats du vote se partageaient entre le public et le jury. Or, Eve Gilles n'arrivait que troisième dans le classement populaire. Mais les juges l'ont hissée sur la première marche du podium.

Le Daily Mail met en exergue ce lundi plusieurs commentaires négatifs émis sur les réseaux sociaux: «Miss France n'est plus un concours de beauté mais un concours d'ouverture d'esprit basé sur l'inclusion», a-t-on notamment pu lire sur X, anciennement Twitter. Un commentaire largement repris par d'autres utilisateurs.

«Elle ne ressemble en rien à Miss France, nous nous moquons de sa coupe de cheveux, mais le corps androgyne est manifestement là pour servir de woke», a écrit un autre abonné. Eve Gilles a aussi été accusée «d'inculquer des valeurs wokistes à la société». 

Soutien politique contre les mauvaises langues

C'est un fait, la reine de beauté française pour l'année 2024 casse les codes. Elle est la première gagnante aux cheveux courts depuis 103 ans, date de la création du concours. Faut-il pour autant couper les cheveux en quatre à propos de cette «révolution»?

Un internaute balaie les critiques: «Voir du wokisme parce qu'elle a les cheveux courts est tout simplement ridicule». Un autre abonde: «Eve Gilles n'est même pas trans, n'a jamais prétendu l'être, mais la moitié des commentaires à son sujet sont transphobes parce qu'elle a les cheveux courts».

Même des personnalités politiques ont cru bon d'intervenir pour contrer la vague de commentaires haineux sur les réseaux. La députée française Sandrine Rousseau -qui arbore elle aussi une coupe courte- a notamment questionné: «Alors, en France, en 2023, on mesure les progrès du respect des femmes à la longueur de leurs cheveux?»

Fabien Roussel, secrétaire national du parti communiste, est également intervenu: «Soutien à Eve Gilles, élue Miss France, qui subit déjà la violence d'une société qui n'accepte pas que les femmes se définissent dans toute leur diversité».

Le concours Miss France, souvent taxé de «sexiste» et «ringard», a assoupli ses critères cette année: il n'y a plus de limite d'âge pour les participantes, qui peuvent désormais être mariées ou transgenres.

Quant à la principale intéressée, qui se définit simplement comme une femme, elle a déclaré: «Je voudrais montrer que la compétition évolue et la société aussi, que la représentation des femmes est diversifiée, à mon avis la beauté ne se limite pas à une coupe de cheveux ou à des formes que l'on a... ou pas»