Élargissement de l'Otan Biden remercie Erdogan d'avoir levé son blocage

ATS

29.6.2022 - 19:27

Joe Biden a «remercié» mercredi son homologue turc Recep Tayyip Erdogan d'avoir levé mardi son blocage à un élargissement de l'Otan, tandis que Washington a affirmé «soutenir» Ankara sur le dossier contentieux de l'achat d'avions de combat.

President Joe Biden meets with Turkey's President Recep Tayyip Erdogan during the NATO summit in Madrid, Wednesday, June 29, 2022. (AP Photo/Susan Walsh)
President Joe Biden meets with Turkey's President Recep Tayyip Erdogan during the NATO summit in Madrid, Wednesday, June 29, 2022. (AP Photo/Susan Walsh)
KEYSTONE

29.6.2022 - 19:27

«Je veux vous remercier pour ce que vous avez fait pour arranger la situation en ce qui concerne la Suède et la Finlande et pour l'incroyable travail que vous faites» pour faire sortir des céréales d'Ukraine, a-t-il dit au président turc, assis à ses côtés, en marge du sommet de l'Otan à Madrid.

«Vous faites du bon boulot», a encore lancé le président américain lors d'une courte allocution devant la presse avant le début de la rencontre proprement dite.

«Nous allons tous deux pouvoir retourner dans nos pays avec les mains pleines», a pour sa part commenté le président turc, selon la traduction simultanée, faisant référence à l'actualité chargée de ce sommet de l'alliance de défense.

F-16

Un peu plus tôt, une haute responsable du Pentagone, Celeste Wallander, avait assuré que les Etats-Unis «soutenaient pleinement une modernisation par la Turquie de sa flotte de F-16» qui «contribue à la sécurité de l'Otan et donc à la sécurité des Etats-Unis».

«Ce projet est en cours. Ils doivent passer par nos procédures de contrat», a-t-elle ajouté sur ce dossier particulièrement délicat entre les deux pays.

Avant de partir pour Madrid, le président Erdogan avait souligné que le «sujet le plus important» entre Ankara et Washington était «celui des F-16».

La question de l'achat d'avions de chasse empoisonne depuis des années les relations entre Ankara et Washington.

Au départ, la Turquie devait acquérir les chasseurs dernier cri F-35 des Etats-Unis, et avait déjà partiellement payé pour cela.

Mais Washington a annulé ce contrat après que la Turquie a acquis un système de défense russe S-400, un partenariat qui selon les Américains est une menace pour cet avion de combat furtif à la pointe de la technologie.

En compensation de cet argent déjà versé, Ankara veut acheter des F-16, des avions d'une version plus ancienne, et moderniser ceux qu'elle possède déjà, soit plus de 200 exemplaires. Mais ce dossier est bloqué.

Washington a toutefois assuré officiellement n'avoir pas fait de concession particulière afin que la Turquie lève son veto concernant l'entrée de la Finlande et de la Suède dans l'Otan.

La Turquie, qui s'efforce d'entretenir de bons rapports avec Kiev comme avec Moscou, s'emploie depuis quelques semaines à essayer de faire sortir par la mer Noire les céréales bloquées en Ukraine à cause de l'offensive russe.

Des millions de tonnes de blé sont coincées dans les ports ukrainiens, faisant craindre de graves problèmes alimentaires dans le monde.

ATS