Etats-Unis Donald Trump visé par une plainte

ATS

5.6.2020 - 02:04

«On ne brûle pas des églises aux Etats-Unis», a encore tweeté jeudi soir Donald Trump (archives).
«On ne brûle pas des églises aux Etats-Unis», a encore tweeté jeudi soir Donald Trump (archives).
Source: KEYSTONE/AP/Patrick Semansky

Une plainte a été déposée contre Donald Trump après la dispersion violente lundi de manifestants devant la Maison-Blanche, a annoncé jeudi ACLU. L'opération a permis au président américain de poser, Bible à la main, devant une église toute proche.

Les ministres américains de la justice et de la défense, ainsi que d'autres hauts responsables sont également visés par cette plainte, déposée par l'organisation de défense des droits civiques ACLU et d'autres organisations des droits civiques pour le compte de la branche de Washington du mouvement Black Lives Matter et d'autres manifestants.

Lundi, plusieurs centaines de personnes, réunies devant la Maison-Blanche pour protester contre la mort du Noir George Floyd, ont été dispersées à coups de gaz lacrymogènes, alors que Donald Trump s'exprimait. La manifestation était alors pacifique et le couvre-feu n'était pas encore entré en vigueur dans la capitale fédérale.

«On ne brûle pas des églises»

L'objectif était de libérer la route menant à l'église Saint John, bâtiment emblématique tout proche, qui avait été dégradée dimanche soir par des casseurs. Le président s'y est rendu à pied juste après son allocution, entouré de membres de son cabinet, pour s'y faire photographier avec la Bible dans la main.

«Ce qui est arrivé à nos membres lundi soir, dans la capitale de la nation, était un affront allant à l'encontre de tous nos droits», a déclaré April Goggans, de Black Lives Matter DC, citée dans le communiqué de l'ACLU. «Nous ne serons pas réduits au silence par les gaz lacrymogènes et les balles en caoutchouc. C'est le moment d'être entendu».

Donald Trump a été très critiqué pour cette sortie. Nombre de responsables politiques et religieux ont dénoncé la manière dont les manifestants ont été dispersés pour qu'il puisse brandir la Bible devant les photographes.

Mais la Maison-Blanche a vivement défendu la décision du président américain, évoquant sa volonté de «faire passer un message fort» et le comparant même au premier ministre britannique Winston Churchill pendant la seconde guerre mondiale. «On ne brûle pas des églises aux Etats-Unis!«, a encore tweeté le président jeudi soir, semblant faire référence à l'événement.

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