Renouveau L'Autorité palestinienne approuve un nouveau gouvernement

ATS

28.3.2024 - 15:36

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a approuvé jeudi la composition du gouvernement présenté par son nouveau Premier ministre, Mohammed Mustafa, par un décret officiel.

Le président de l'Autorité palestienienne Mahmoud Abbas (à gauche, ici aux côtés du président turc Recep Tayyip Erdogan) a approuvé un nouveau gouvernement.
Le président de l'Autorité palestienienne Mahmoud Abbas (à gauche, ici aux côtés du président turc Recep Tayyip Erdogan) a approuvé un nouveau gouvernement.
ATS

Keystone-SDA

Le 19e gouvernement palestinien devra prêter serment devant M. Abbas dimanche, selon l'agence officielle Wafa.

Ce renouvellement intervient alors que la communauté internationale presse le président d'entreprendre des réformes institutionnelles, notamment pour préparer l'après-guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien.

Reconstruire Gaza

La priorité du gouvernement sera d'oeuvrer à «réunifier les institutions, y compris en assumant la responsabilité de Gaza», a déclaré jeudi M. Mustafa dans une lettre à la présidence, exposant sa feuille de route.

Il y insiste sur la «reconstruction» des Territoires palestiniens, principalement la bande de Gaza, précisant qu'il nommera un coordinateur dédié au territoire côtier. Il évoque également l'enjeu politique de Jérusalem-Est, partie de la ville occupée et annexée par Israël depuis 1967.

Parmi les autres chantiers prioritaires, le Premier ministre palestinien annonce des réformes pour l'assainissement des finances publiques et des réformes institutionnelles, dont un volet spécifique sur la «lutte contre la corruption».

Crédibilité de l'AP entamée

Ce gouvernement compte 23 ministres, parmi lesquelles trois femmes et six personnes originaires de la bande de Gaza, dont un ancien maire de la ville de Gaza, Majed Abou Ramadan.

La crédibilité de l'Autorité palestinienne a été largement entamée dans l'opinion palestinienne par plusieurs affaires de corruption et la dérive autoritaire de son président, âgé de 88 ans, élu pour la dernière fois en 2005.

Lors d'un entretien en janvier à Ramallah, où siège l'Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée, le Secrétaire d'Etat américain Antony Blinken lui avait demandé d'engager «des réformes administratives» susceptibles de «bénéficier au peuple palestinien».