Dégâts mineursL'Iran dit avoir repoussé une attaque sur un site militaire
ATS
29.1.2023 - 01:29
L'Iran a affirmé dans la nuit de samedi à dimanche avoir repoussé une attaque menée par des drones sur un site militaire situé à Ispahan, selon le ministère de la défense cité par l'agence Irna. L'attaque n'a fait que «des dégâts mineurs à la toiture» d'un bâtiment.
Keystone-SDA
29.01.2023, 01:29
29.01.2023, 09:02
ATS
«Une attaque, qui a échoué, a été menée en utilisant des drones sur l'un des complexes d'équipement du ministère de la défense», a expliqué ce dernier, selon l'agence de presse. Aucune victime n'est à déplorer.
Le ministère a précisé que l'un des drones avait été détruit par le système de défense antiaérienne, tandis que les deux autres ont explosé. L'attaque s'est produite samedi vers 23h30. «Elle n'a pas provoqué de perturbation dans le fonctionnement du complexe».
Le vice-gouverneur de la province d'Ispahan, Mohammad Reza Jan-Nesari, a également déclaré à la télévision, que l'attaque n'avait «pas fait de victime», en ajoutant qu'une enquête a été ouverte pour en définir les causes.
Sites nucléaires
Les autorités n'ont pas donné de détails sur l'activité du site visé, localisé dans le nord de la grande ville d'Ispahan. L'Iran possède plusieurs sites de recherche nucléaires connus dans cette région, dont une usine de conversion d'uranium.
En avril 2021, Téhéran avait annoncé avoir commencé à produire de l'uranium enrichi à 60% sur le site de Natanz, se rapprochant des 90% nécessaires à la confection d'une bombe atomique.
Les négociations pour relancer l'accord sur le nucléaire de 2015, connu sous son acronyme anglais JCPOA, conclu entre l'Iran, l'Union européenne et six grandes puissances, sont au point mort après la sortie des Etats-Unis en 2018. Cet accord visait à empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique, un objectif que l'Iran a toujours nié poursuivre.
Ces dernières années, l'Iran a accusé Israël d'avoir mené plusieurs actions secrètes sur son sol, dont un attentat, perpétré selon Téhéran au moyen d'une mitrailleuse commandée par satellite, ayant tué un physicien nucléaire de premier plan, Mohsen Fakhrizadeh, en novembre 2020.
Par ailleurs, Téhéran a été accusé ces derniers mois de fournir des drones à la Russie pour la guerre en Ukraine, ce que l'Iran réfute.