Etats-Unis Le démocrate Joe Biden défendu par son fils

ATS

13.10.2019 - 23:37

Si son père Joe Biden (en photo) venait à remporter l'élection présidentielle américaine de novembre 2020, Hunter Biden s'engage à respecter toutes les règles qu'il pourrait édicter en matière de conflits d'intérêts, «y compris des restrictions sur des investissements à l'étranger».
Si son père Joe Biden (en photo) venait à remporter l'élection présidentielle américaine de novembre 2020, Hunter Biden s'engage à respecter toutes les règles qu'il pourrait édicter en matière de conflits d'intérêts, «y compris des restrictions sur des investissements à l'étranger».
Source: KEYSTONE/AP The Des Moines Register/BRYON HOULGRAVE

Hunter Biden, dont les activités professionnelles en Ukraine ont mis la campagne présidentielle de son père Joe Biden en porte-à-faux, est sorti de son silence dimanche. Il s'agit de faire baisser la pression sur l'ancien vice-président américain.

Son avocat a annoncé qu'Hunter Biden quitterait le 31 octobre le conseil d'administration d'une entreprise chinoise, BHR (Shanghai) Equity Investment Fund Management Company. Un poste qui lui vaut des attaques continues de la part du président américain Donald Trump.

C'est par le biais d'un communiqué de son avocat, publié dimanche sur le site Medium, que Hunter Biden est sorti du silence après des semaines de critiques virulentes de la part de Donald Trump, qui l'accuse lui et son père de corruption, sans apporter aucune preuve.

«De manière indépendante»

«Quand Hunter a poursuivi ses activités professionnelles, il l'a toujours fait en estimant qu'il agissait de manière appropriée et en toute bonne foi. Il n'avait jamais envisagé le tir de barrage d'accusations dénuées de tout fondement contre lui et son père par le président des Etats-Unis», écrit George Mesires, le conseil de Hunter Biden.

Dans le communiqué, l'avocat poursuit: «Hunter a entrepris ses activités de manière indépendante. Il estimait qu'il n'aurait pas été approprié d'en discuter avec son père et il ne l'a pas fait».

George Mesires détaille longuement les activités du fils de Joe Biden au sein d'une entreprise ukrainienne, Burisma, dont Hunter a rejoint le conseil d'administration en 2014 et dont il a démissionné en avril 2019. Joe Biden avait lancé sa campagne pour la présidentielle américaine ce même mois.

«En dépit d'enquêtes détaillées, à aucun moment aucun service de police étranger ou (américain) n'a conclu que Hunter avait commis des actes répréhensibles durant les 5 ans de son mandat», souligne l'avocat. Il précise d'autre part que Hunter Biden a investi 420'000 dollars au capital de BHR dont, selon le communiqué, il n'a jamais touché aucune rémunération.

Multiplication des attaques

Après la diffusion de ce communiqué dans les médias, Donald Trump est revenu à la charge. «Où est Hunter ? Il a complètement disparu! Et maintenant il semblerait qu'il ait attaqué et trompé encore plus de pays! Les médias sont totalement absents», a tweeté le président des Etats-Unis.

Les attaques de Donald Trump contre les Biden se sont multipliées depuis que le président américain est menacé par une procédure de destitution.

Les démocrates du Congrès ont en effet ouvert une enquête pour constituer un dossier de mise en accusation («impeachment) car ils soupçonnent Donald Trump d'avoir justement voulu faire pression sur son homologue ukrainien pour qu'il cherche des informations compromettantes sur les Biden.

Les engagements de Hunter Biden

Le communiqué détaille aussi les engagements que prend Hunter Biden si son père venait à remporter l'élection présidentielle américaine de novembre 2020. Il s'engage à respecter toutes les règles que pourrait édicter Joe Biden en matière de conflits d'intérêts, «y compris des restrictions sur des investissements à l'étranger».

«Hunter acceptera de ne servir dans aucun conseil d'administration et de ne pas travailler pour le compte d'entreprises dont le contrôle serait aux mains d'intérêts hors des Etats-Unis.»

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