DésarmementPrès de 6900 victimes de mines dans le monde
ATS
21.11.2019 - 13:24
Jamais les engins antipersonnel improvisés n'ont fait autant de victimes qu'en 2018, à plus de 3700. Plus largement, près de 6900 personnes ont été tuées ou blessées par des mines. Le nombre reste deux fois plus élevé que quatre ans auparavant, selon un rapport.
Les mines improvisées sont désormais responsables de plus d'une victime sur deux. Au total, ces personnes ont été identifiées dans 18 pays, notamment en Afghanistan pour près de 1600 d'entre elles et en Syrie pour plus de 1000, selon le rapport publié jeudi à Genève par l'Observatoire des mines.
Pour autant, la raison de cette augmentation est l'amélioration des données reçues, a expliqué devant la presse un spécialiste de l'aide aux victimes. Selon lui, le chiffre était probablement aussi élevé les années précédentes.
Ce type d'engins est surtout utilisé par des groupes non étatiques. De nombreuses entités parmi eux les fabriquent avec des explosifs et des restes d'explosifs. De nouvelles technologies comme des drones ou des applications mobiles devraient permettre de mieux les identifier dans les prochaines années.
Mais «c'est quand les groupes armés décident unilatéralement ou dans un accord multilatéral de ne plus utiliser des mines» que le nombre de victimes diminue davantage, dit le spécialiste de l'Observatoire des mines. «Les technologies peuvent compléter mais pas remplacer les normes» comme la Convention d'Ottawa d'interdiction des mines antipersonnel, entrée en vigueur il y a 20 ans.
Armée birmane en cause
Environ 70 groupes armés non étatiques ont promis de ne plus recourir à cet armement, notamment au travers de l'Acte d'engagement de l'Appel de Genève, a fait remarquer de son côté le responsable des questions d'armement à Human Rights Watch (HRW).
Plus largement, le nombre total de victimes de mines antipersonnel a baissé de plus de 300 en un an. Plus de 70% d'entre elles sont des civils. Et plus d'une sur deux étaient des enfants.
Des personnes ont été touchées dans 50 Etats ou territoires, soit trois de moins que l'année précédente. Problème, de nombreuses victimes n'ont probablement pas été ajoutées à cette évaluation en raison du manque d'accès aux données dans certaines zones. Parmi le chiffre total, le nombre de personnes affectées par des engins explosifs improvisés (IED) a encore augmenté pour s'établir à plus de 3700.
En 2018, de nouvelles victimes ont été observées, surtout en Afghanistan, qui en a compté près de 2300, et en Syrie, près de 1500, certes en recul de plus 400.
L'armée birmane a été la seule parmi les forces étatiques à utiliser de nouvelles mines l'année dernière, mais ce pays n'a pas ratifié la Convention d'Ottawa. Des groupes non étatiques ont recouru à cet armement dans au moins six pays, deux de moins que l'année précédente.
Plus de 160 pays partie
Côté déminage, près de 150 km2 ont été nettoyés dans le monde l'année dernière, mais 59 Etats ou territoires restent affectés. L'investissement pour éliminer ces mines a atteint près de 700 millions de dollars (environ 693 millions de francs), en recul de près de 100 millions.
Une conférence de suivi doit avoir lieu la semaine prochaine à Oslo pour les 20 ans du traité. Le résultat obtenu avec cet arrangement ratifié par 164 Etats «est plus qu'impressionnant», relève le responsable de HRW. «Des centaines de milliers de personnes ont été sauvées».
Si le nombre de victimes s'établit encore en milliers par an, il atteignait plusieurs dizaines de milliers auparavant. Près de 56 millions de mines ont été détruites, dont près de 1,5 million l'année dernière.
Même parmi les plus de 30 pays qui ne sont pas partie au traité, la plupart se conforment au contenu de cet accord. Un petit volume d'exportations vers des groupes rebelles a été observé mais aucun acheminement d'un gouvernement vers un autre.
Plus de 40 pays ont mis un terme à leur production. Alors que l'objectif est d'atteindre un monde sans mines d'ici 2025, plus de 30 pays ou territoires ont déjà nettoyé entièrement leurs zones infectées.
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