Entrave au Congrès Un proche de Trump menacé de poursuites pour entrave au Congrès

ATS

14.10.2021 - 22:07

Une commission d'enquête parlementaire a initié jeudi des poursuites pour «entrave au travail du Congrès» contre Steve Bannon. L'ancien conseiller de Donald Trump refuse de participer aux investigations des parlementaires sur l'assaut contre le Capitole.

Steve Bannon était conseiller de Donald Trump.
Steve Bannon était conseiller de Donald Trump.
KEYSTONE

M. Bannon était convoqué jeudi devant cette commission spéciale de la Chambre des représentants qui enquête sur le rôle de l'ancien président républicain dans l'attaque de ses partisans contre le siège du Congrès le 6 janvier, au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

«M. Bannon a refusé de coopérer», a constaté le démocrate Bennie Thompson, qui dirige cette commission décriée par Donald Trump et ses alliés.

«La Commission spéciale ne va pas tolérer ce mépris de ses assignations et nous allons engager les démarches pour que M. Bannon fasse l'objet de poursuites pénales pour entrave au travail du Congrès», a ajouté l'élu dans un communiqué.

Vote en séance plénière

Les membres de la commission se réuniront mardi soir pour adopter formellement le détail de leur plainte. Celle-ci devra ensuite faire l'objet d'un vote en séance plénière à la Chambre, où les démocrates sont majoritaires, en vue de sa transmission au ministre de la Justice. Merrick Garland décidera s'il convient d'inculper M. Bannon, qui encourt en théorie jusqu'à un an de prison.

M. Bannon, 66 ans, avait été l'un des artisans de la campagne présidentielle victorieuse de Donald Trump en 2016 avant d'être poussé vers la sortie par le milliardaire républicain. Dans les derniers jours de son mandat, le président lui a accordé sa clémence, mettant un terme à des poursuites pour détournement de fonds.

Outre ce conseiller, quatre autres proches de Donald Trump ont reçu des assignations de la commission spéciale, exigeant des documents ou leur témoignage. L'ancien président leur a demandé de ne pas s'y plier, invoquant le droit de l'exécutif à garder certaines informations secrètes. Mais pour les démocrates, cette prérogative ne s'applique qu'au président en exercice.

ATS