La cheffe des démocrates au Congrès américain, Nancy Pelosi, aurait affirmé qu'elle préférait voir Donald Trump «en prison» une fois qu'il aura été battu à la présidentielle de 2020, plutôt que ciblé par une procédure de destitution, affirme jeudi le site Politico.
«Je ne veux pas le voir destituer, je veux le voir en prison», a affirmé la présidente de la Chambre des représentants, lors d'une réunion à huis clos mardi avec plusieurs hauts responsables de son groupe parlementaire, dont certains plaident en faveur de l'ouverture d'une telle procédure, d'après le site politique.
Une déclaration «choquante», a réagi la Maison Blanche.
La démocrate aurait dit comprendre la position des partisans – encore minoritaires – d'une destitution, tout en martelant que l'heure n'était pas propice au lancement de cette procédure, très impopulaire dans les sondages d'opinion et vouée pour l'instant à l'échec au Congrès, faute d'un soutien suffisant du côté républicain.
«Ils se sont mis d'accord pour maintenir toutes les options sur la table», a indiqué à Politico une porte-parole de Mme Pelosi, Ashley Etienne.
Faire suite au rapport
Les démocrates débattent de la marche à suivre depuis la publication, le 18 avril, du rapport du procureur spécial Robert Mueller sur l'ingérence de la Russie dans l'élection présidentielle de 2016
Après une longue enquête, il a conclu qu'il n'y avait pas eu d'entente entre l'équipe de campagne de Donald Trump et Moscou, mais ne l'a en revanche pas blanchi des soupçons d'entrave à la justice. M. Mueller n'a pas recommandé l'inculpation du milliardaire républicain, protégé par son immunité présidentielle.
Forts de leur majorité à la chambre basse du Congrès, dotée de puissants pouvoirs d'investigation, les démocrates ont de leur côté lancé une batterie d'enquêtes visant le président.
Crainte de divisions
Craignant qu'une procédure de destitution ne divise profondément les Etats-Unis en pleine campagne électorale pour la présidentielle de 2020, Nancy Pelosi accuse Donald Trump d'avoir mené une «opération de dissimulation» mais estime qu'il faut en premier lieu monter un dossier «en béton», susceptible de convaincre au-delà des lignes partisanes.
Les relations entre les deux dirigeants sont à couteaux tirés et les coups volent bas, chacun ayant récemment mis en doute la santé mentale de l'autre.
Après l'avoir surnommé «Nancy la folle», Donald Trump l'a appelée «Nancy la nerveuse» lors d'un entretien avec la chaîne Fox News, réalisé au cours de sa visite en France pour commémorer le 75e anniversaire du Débarquement allié sur les plages de Normandie.
«Nancy Pelosi est un désastre», les démocrates «ont de gros problèmes», a-t-il ajouté. Quant au procureur Mueller, ancien chef de la police fédérale (FBI), il «s'est ridiculisé», a déclaré M. Trump.
«Radicaux»
Interrogée sur la volonté supposée de Mme Pelosi de voir M. Trump en prison, une responsable de la communication de la Maison Blanche, Mercedes Schlapp, a déclaré sur Fox News: «C'est choquant». Les démocrates sont «radicaux et déconnectés» des réalités quotidiennes des Américains, a-t-elle accusé.
Le président démocrate de la commission judiciaire de la Chambre Jerry Nadler aurait plaidé lors de la réunion de mardi en faveur de l'ouverture d'une enquête en vue d'une procédure de destitution.
Selon lui, le rapport Mueller montre «de nombreuses preuves de délits d'entrave à la justice et d'abus de pouvoirs», a-t-il déclaré mercredi sur CNN. Les investigations en cours «pourraient bien mener à une enquête en vue d'une destitution, nous verrons».
Extrait du discours d'Emmanuel Macron à la Sorbonne le 26 avril 2024.
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