Xinjiang Des pays, dont les Etats-Unis, demandent un débat à l'ONU

sn, ats

26.9.2022 - 12:14

Un groupe de huit pays, dont les Etats-Unis, demande un débat en 2023 au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève sur la situation au Xinjiang. Il a déposé lundi un projet de décision devant l'instance onusienne.

Les Etats-Unis demandent une discussion à l'ONU sur l'internement des Ouïghours au Xinjiang (archives).
Les Etats-Unis demandent une discussion à l'ONU sur l'internement des Ouïghours au Xinjiang (archives).
ATS

Keystone-SDA, sn, ats

Selon le projet de texte, que Keystone-ATS a pu consulter, ces Etats souhaitent une discussion lors de la session de mars prochain, après le rapport récent du Haut-Commissariat aux droits de l'homme. Celui-ci avait conclu à de possibles crimes contre l'humanité.

Outre les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et plusieurs pays nordiques portent ce projet de décision qui sera discuté dans une dizaine de jours. Depuis le début de la réunion au Conseil il y a deux semaines, la Chine a multiplié les mises en garde contre une telle action à son encontre à l'ONU, alors que la Suisse s'était dite favorable à un suivi du rapport du Haut-Commissariat.

Jeudi dernier, le gouvernement chinois avait lui fait venir une délégation de la région pour «rétablir la vérité» sur la situation en termes de droits humains, lors d'une conférence de presse de plus de deux heures, dont presque la totalité était des discours. Pékin a aussi dénoncé une initiative du Haut-Commissariat sans mandat du Conseil. Selon elle, le rapport multiplie les «erreurs» et les «mensonges» et montre une «instrumentalisation par les pays occidentaux».

Le rapport parle de possibles crimes contre l'humanité perpétrés contre les Ouïghours et d'autres minorités musulmanes, dont plus d'un million au moins seraient retenus dans des camps d'internement. Selon l'ONU, les accusations de torture, de soins contraints, de violences sexuelles dans les centres de détention ou encore de contrôle forcé des naissances «semblent crédibles». Le Haut-Commissariat estime que ces violations sont largement répandues. La Chine affirme elle lutter contre le terrorisme.