«Ticket Pagoda» de Florian Graf a été installée depuis peu au stade de la Tuilière à Lausanne. L'oeuvre fait office de billeterie. Elle est la plus récente du Pour-Cent culturel, qui dote les installations sportives ou en chantier de créations originales.
Reconnu internationalement, l'artiste bâlois Florian Graf a remporté le concours de projet en 2019. Ses trois «pagodes à billets» inédites reposent sur une idée originale. Au lieu d’opter pour une ornementation, il a choisi de travailler sur les containers eux-mêmes, explique la Ville de Lausanne lundi dans un communiqué.
L'artiste a empilé trois répliques de plus en plus petites sur le container de base. Il a ainsi fait des points de vente des sculptures iconiques.
Les billetteries se verront de loin: plus de cinq mètres de hauteur pour ces sculptures à la fois fonctionnelles et métaphoriques. Sur un principe de mimesis, elles reprennent la forme des trois volumes initiaux en jouant à la fois sur la répétition des modules et sur leur diminution d’échelle.
Un pourcent des coûts
L'occasion pour Natacha Litzisdorf, directrice du Logement, de l’environnement et l’architecture, de rappeler que le Pourcent culturel perçoit 1% du coût de la construction pour financer une intervention artistique. De ce montant, 60% vont à une œuvre in situ en adéquation avec la construction.
Le solde de 40% va au Fonds des Arts Plastiques qui soutient des actions artistiques et procède à des achats. Ceux-ci seront exposés dans les bâtiments communaux. Cette action vise aussi à favoriser de jeunes créatrices et créateurs.
De nombreuses installations scolaires et sportives en chantier ont ou vont bénéficier d’une création originale, grâce à ce fonds. Ce dernier est intégré aux constructions ou rénovations de bâtiment dont les crédits figurent au budget d’investissement.
En cours ou à venir
Les œuvres choisies sont issues des concours organisés par le Service d’architecture. Parmi elles, l’impressionnant «Exercice de gravité» de Simon Depierraz, qui lévite au-dessus de la cour de récréation du collège de Chandieu et le projet lumineux «Comment ça respire?» d'Elise Gagnebin-de Bons au collège de Béthusy.
Au collège des Fiches, ce sera «Horizon 2020», balustrade extérieure aux dimensions changeantes d'Annaïk Lou Pitteloud ; aux Plaines du Loup, les panneaux de verre d’où transparaît «Wunderbaum», la forêt hypnotique et méditative gravée de Sophie Guyot.
Depuis 2017, ce fonds communal établi en 1967 (en lieu et place de l’Association du Fonds des arts plastiques créée en 1932 pour embellir la ville), joue son rôle de principal instrument politique lausannois en matière d’arts visuels et permet de constituer une véritable collection artistique. La Collection d’art de la Ville de Lausanne (CAL) compte déjà près de 1700 œuvres de plus de 500 artistes.
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