EPFZUn scanner de la tête pour détecter la sclérose en plaques
ceel, ats
5.2.2024 - 11:12
Un nouveau scanner de la tête permet de détecter la sclérose en plaques plus tôt qu'avec les méthodes actuelles. Développé par des chercheurs zurichois, il est capable de montrer la couche isolante des cellules nerveuses endommagée par la maladie musculaire.
Keystone-SDA, ceel, ats
05.02.2024, 11:12
ATS
Jusqu'ici, il n'avait pas été possible de visualiser les gaines de myéline avec suffisamment de précision pour diagnostiquer et traiter de manière fiable la sclérose en plaques (SEP), a indiqué lundi l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) dans un communiqué.
Les gaines de myéline sont des couches protectrices qui isolent les fibres nerveuses. Ces couches isolantes aident à conduire plus efficacement les signaux électriques le long des fibres nerveuses.
Si elles sont endommagées ou amincies, cela peut notamment entraîner des troubles irréversibles de la vision, de la parole et de la coordination. Chez les personnes atteintes de SEP, le système immunitaire attaque les gaines de myéline.
Mesure directe de la couche d'isolation
Selon l'EPFZ, les appareils d'imagerie par résonance magnétique (IRM) traditionnels ne peuvent reproduire les couches de myéline qu'indirectement. En effet, la plupart des appareils réagissent aux molécules d'eau présentes dans le corps, qui sont excitées par des ondes radio dans un puissant champ magnétique.
Or les gaines de myéline sont principalement composées de tissu adipeux et de protéines. Ce n'est qu'entre ces couches que se trouve ce que l'on appelle l'eau de myéline. Pour ses images, l'IRM standard utilise surtout les signaux des atomes d'hydrogène dans l'eau de myéline.
Le nouveau scanner de la tête mesure en revanche directement la teneur en myéline, souligne l'EPFZ. Il munit les images IRM du cerveau de valeurs numériques indiquant la quantité de myéline présente à un endroit précis par rapport à d'autres zones de l'image. Grâce à ces indications, les médecins peuvent mieux évaluer la gravité et l'évolution de la maladie.
L'équipe de Markus Weiger et Emily Baadsvik a déjà testé sa nouvelle méthode d'IRM sur des échantillons de tissus de patients atteints de SEP ainsi que sur deux personnes en bonne santé. La prochaine étape consistera à la tester sur des patients atteints de SEP eux-mêmes. Ces travaux sont publiés dans la revue Magnetic Resonance in Medicine.