Conférence de Lugano«Il n'est pas trop tôt pour parler de reconstruction»
ats
25.6.2022 - 01:19
Il n'est pas trop tôt pour parler de la reconstruction en Ukraine, selon son consul honoraire en Suisse Andrej Lushnycky. Il décrit la conférence de Lugano, qui aura lieu les 4 et 5 juillet, comme le point d'orgue après les sommets de l'UE, de l'OTAN et du G7.
Keystone-SDA, ats
25.06.2022, 01:19
25.06.2022, 08:29
ATS
La conférence de Lugano aura pour objectif la reconstruction de l'Ukraine après la guerre déclenchée par la Russie en février. «Les conditions ne sont certes pas idéales, mais il faut se préparer», a déclaré le consul dans une interview publiée samedi dans Le Temps.
«Des plans A, B voire C doivent être prêts à être mis à exécution» quand la guerre s'arrêtera, a-t-il poursuivi. Et de préciser qu'il attend de la conférence qu'un financement soit discuté et une feuille de route établie, tenant compte des critères écologiques.
«Le défi consistera à trouver un équilibre entre les intérêts des entreprises locales et ceux des investisseurs étrangers. Des mesures de transparence sont indispensables pour assurer la bonne gouvernance des projets», a déclaré l'homme de 52 ans.
Il a concédé que l'Ukraine connaît des problèmes de corruption, «un cancer dans chaque société». Il s'est toutefois montré optimiste: «La volonté d'intégration européenne et l'énorme solidarité que vit le pays sont autant d'incitations à faire des progrès rapides et décisifs sur ce plan.»
M. Zelensky pas présent physiquement
Andrej Lushnycky ne pense pas que le président ukrainien Volodymyr Zelensky pourra assister physiquement à la conférence de Lugano. Mais il trouverait important que le président de la Confédération Ignazio Cassis se rende à Kiev, notamment pour «réaliser l'ampleur du désastre de la guerre». «On ne revient pas indemne d'une telle visite.»
Concernant le statut de candidat à l'adhésion à l'UE récemment accordé à l'Ukraine, M. Lushnycky s'est dit conscient que le processus sera long. Consul honoraire depuis 2014, il est aussi président de la Société ukrainienne de Suisse et membre du conseil du Congrès mondial des Ukrainiens. Il est arrivé en Suisse à l'âge de 20 ans pour étudier à l'Université de Fribourg.