Télétravail La Confédération doit devenir un modèle

vf, ats

1.3.2021 - 19:16

Image d'illustration
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KEYSTONE/DPA/Julian Stratenschulte

L'administration fédérale doit devenir un modèle pour le télétravail. Le National a accepté lundi par 139 voix contre 50 une motion de Marco Romano (PDC/TI) visant à modifier le cadre légal, afin de reconnaître cette forme de travail comme un droit.

Selon les statistiques, 33,7% des employés ont recouru au travail à domicile et une personne sur deux a bénéficié d'horaires flexibles en 2019. Les chiffres ont nettement augmenté ces dernières années et cette forme de travail a connu un coup d'accélérateur avec la pandémie de coronavirus.

Institutionnaliser le travail à domicile contribuerait à réduire la mobilité privée, abaisser la pollution et fluidifier le trafic, selon le Tessinois. Cela permettrait aussi de réduire les surfaces de bureau et d’investir dans l'organisation informatique de l'administration.

Cette forme de travail serait aussi intéressante pour mieux concilier travail et famille voire pour engager davantage du personnel de minorités linguistiques. Marco Romano propose pour ce faire de régler les droits et les obligations de l'employeur et de l'employé, la santé de l'employé, la sécurité informatique, la protection des données, de même que l'utilisation et la mise à disposition de l'infrastructure nécessaire pour travailler à la maison.

Le Conseil fédéral est aussi d'avis que les nouvelles formes de travail mobile au sein de l'administration fédérale nécessitent des éclaircissements au niveau de la loi. Il a déjà chargé le Département fédéral des finances d'examiner dans quelle mesure la politique du personnel doit être adaptée. Mais il est clair que le droit au télétravail ne sera pas assuré pour l'ensemble des collaborateurs, certains métiers comme les gardes-frontière ne s’y prêtant pas.

Seule l'UDC s'est opposée à cette demande. Les avantages du télétravail sont incontestés, selon Lars Guggisberg (UDC/BE). En revanche, il est excessif d'instaurer un droit légal au travail mobile, estime-t-il. «Un tel droit pourrait être imposé contre la volonté du supérieur hiérarchique». Il n'est donc pas nécessaire de modifier la loi.

Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

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