Les quatre faîtières de l’économie suisse approuvent la réforme de l’impôt anticipé, celle d'AVS 21 et le financement additionnel de l'AVS. Elles rejettent l’initiative populaire sur l’élevage intensif. Les quatre objets seront soumis au peuple le 25 septembre.
Les présidents d'economiesuisse, de l’Union suisse des arts et métiers usam, de l’Union patronale suisse (UPS) et de l’Union suisse des paysans (USP) ont présenté leurs arguments à l'appui de ces positions jeudi lors d'une conférence de presse commune à Berne.
La réforme de l'impôt anticipé ferait «revenir des activités de l’étranger et se traduirait donc par une hausse des recettes fiscales. Toute la Suisse en profiterait», a notamment déclaré Christoph Mäder, président d’economiesuisse, selon son discours écrit. Il a dit ne pas comprendre l’opposition de la gauche à ce projet.
«Compromis bien helvétique»
S'agissant de l'AVS, Valentin Vogt, président de l’Union patronale suisse, a estimé que la réforme prévue de cette assurance représentait «un compromis bien helvétique», «l’allègement financier urgent que réclame cette assurance étant assuré par une combinaison de mesures structurelles et financières».
Markus Ritter, président de l’Union suisse des paysans, a lui assuré que l'initiative sur l’élevage intensif affaiblirait la production indigène, entraverait la liberté de choix et ferait augmenter les prix des denrées.
Selon lui, l'acceptation de ce texte renchérirait également les importations et accroîtrait le tourisme d’achat. Tout cela alors que, n'a-t-il pas hésité à affirmer, «le niveau de bien-être des animaux en Suisse est le plus élevé du monde».
«La Suisse a besoin de stabilité en période d’incertitude. Des retraites stables, des recettes fiscales stables et des conditions-cadres stables pour l’agriculture», a résumé Fabio Regazzi, président de l’Unionsuisse des arts et métiers.