Fédérales 2019 Plus de 4600 candidats au National

ATS

4.9.2019 - 16:03

Quelque 4660 candidats sont en course cet automne pour une place au Conseil national (archives).
Quelque 4660 candidats sont en course cet automne pour une place au Conseil national (archives).
Source: KEYSTONE/PETER KLAUNZER

Les élections fédérales battent un record avec 4660 candidats annoncés sur les listes pour le Conseil national. C'est 866 candidatures de plus que lors des dernières élections en 2015, soit une augmentation de 22,8%. Femmes et seniors y sont pour beaucoup.

L'augmentation la plus spectaculaire est dans le canton d'Argovie avec 72% de candidats en plus par rapport à 2015. Le nombre de listes a également augmenté de 21 %, passant de 422 en 2015 à 511 cette année. Cette évolution est sans doute due à un nouveau règlement qui permet aux partis de s'épargner désormais des récoltes de signatures pour leurs éventuelles sous-listes thématiques.

Trois cantons font toutefois exception à la tendance nationale à la hausse: Genève a enregistré deux candidats de moins qu'en 2015, Neuchâtel sept de moins et Zurich a recensé trois listes de moins qu'il y a quatre ans. Les listes zurichoises sont, en revanche, bien remplies: au final, le canton le plus peuplé de Suisse compte 93 candidats de plus qu'en 2015, soit 966 personnes pour 35 sièges disponibles.

Parti zougois exclu

Il y a eu très peu de nettoyage dans les listes déposées. Cas le plus spectaculaire, le nouveau parti zougois pour la politique rationnelle, les droits humains et la participation (Parat) a été exclu de l'élection au Conseil national. Le quorum de 100 signatures valables n'a pas été atteint.

La formation avait annoncé que des signatures d'électeurs avaient été falsifiées par une personne externe mandatée pour les récolter. La Chancellerie fédérale va déposer une plainte contre inconnu pour falsification présumée de documents auprès du Ministère public du Canton de Zoug. Ce parti a également dit avoir déposé une plainte.

Outre les trois candidats zougois, deux candidats à Lucerne et une candidate à Bâle-Ville ont été écartés de la course au National. Cette exclusion ne réduit toutefois que légèrement la proportion de femmes dans ce demi-canton: elle se situe désormais à un peu moins de 46% au lieu de 46,3%. Le canton reste toutefois celui se rapprochant le plus de la parité

Femmes plus nombreuses

Bâle-Campagne suit avec 44%, devant Thurgovie (43,7%). Genève (43%), Berne (42,1%), Fribourg et Neuchâtel (40%) font également partie de la moitié des cantons proposant au moins 40% de femmes. Zurich s'illustre aussi avec une hausse marquée de la représentation féminine sur ses listes. Celle-ci passe de 35 à 43% en quatre ans.

Vaud se trouve juste en dessous de cette barre avec 39%. En Valais, le nombre de candidates a doublé, mais leur part n'atteint pas plus de 38%. La proportion est identique dans le Jura. Schwyz est, lui, le seul canton à enregistrer une baisse de la représentation féminine sur ses listes, à 35%.

Autre évolution globalement favorable aux femmes, leur position sur les listes s'améliore. Dans le canton de Zurich par exemple, les femmes occupent en moyenne la moitié des cinq premières positions des listes.

Listes de seniors

La situation des seniors de la politique progresse elle aussi. Dans ce domaine, l'Argovie joue un rôle avant-coureur. Le conseiller national Maximilian Reimann (UDC), âgé de 77 ans, y emmène une liste «Team 65+», alors que son collègue de parti Luzi Stamm, âgé de 66 ans, y propose sa propre liste.

Dans le canton de Zurich, l'UDC présente également une liste de seniors, baptisée «55+». Celle-ci est emmenée par l'avocat du milieu de la nuit Valentin Landmann, élu au printemps député au Grand Conseil. L'ancien directeur de la communication de la FIFA Guido Tognoni y figure aussi.

A gauche, socialistes et Verts proposent également des listes de politiciens âgés dans plusieurs cantons. L'organisation interne au PS «55plus» présente des sous-listes apparentées. Côté écolo, on en fait de même avec les «Panthères vertes» et les «Seniors pour le climat».

Le nombre de 4660 candidats au Conseil national n'est pas définitif. Uri, Glaris et les deux Appenzells ne prévoient pas de listes de candidats.

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