Revue de presse Nos voitures nous espionnent, l'afflux de migrants inquiète, l'immobilier recule

bas, ats

24.9.2023 - 08:18

Le coût de la santé en Suisse, mais aussi l'afflux à venir des migrants et le renvoi des criminels étrangers font, entre autres, les titres de la presse dominicale. 

Une vue sur les quatre exemplaires des journaux du dimanche, avec la Sonntags Zeitung, le Sonntags Blick, Le Matin Dimanche et la NZZ am Sonntag. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
Une vue sur les quatre exemplaires des journaux du dimanche, avec la Sonntags Zeitung, le Sonntags Blick, Le Matin Dimanche et la NZZ am Sonntag. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
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Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

Des voitures bien indiscrètes

Plus les voitures sont connectées, plus elles espionnent leurs occupants, rapporte Le Matin Dimanche, citant une étude de la fondation Mozilla portant sur 25 marques automobiles. Toutes «collectent davantage de données personnelles que nécessaire», précise l'étude. Cela va de la vitesse à la longueur des trajets, jusqu'à la «fréquence cardiaque» et la «fatigue du conducteur».

Certaines marques recueillent même des informations relatives à «l'activité sexuelle» des occupants des voitures. 76% d'entre elles les vendent «à des prestataires de services, des courtiers en données et d'autres entreprises». Le cabinet de recherche McKinsey estime que les données récoltées par les automobiles «pourraient générer entre 250 et 400 milliards de dollars de valeur supplémentaire annuelle en 2030».

La santé pèse lourd dans le budget des plus démunis

Si les ménages suisses consacraient entre 2015 et 2017 10,5% de leur revenu à la santé, cette moyenne cache en réalité de grandes disparités, relève Le Matin Dimanche, citant des données de l'Office fédéral de la statistique (OFS). Pour le groupe le plus impacté, les couples de 65 ans et plus avec les plus bas revenus, cette part monte à 29,9%. Pour les couples de moins de 65 ans avec les plus hauts revenus, elle tombe à 5%.

En 2019, la part moyenne des revenus consacrée à la santé a encore monté, à 11,2%. Elle comprend trois éléments: les primes versées pour des assurances complémentaires (1,6% du revenu brut), les dépenses propres (2,6%) et les primes de l'assurance de base (7%).

Une caisse maladie unique «vaut la peine d'être envisagée»

La directrice de l'association faîtière des hôpitaux H+, Anne-Geneviève Bütikofer, ouvre la porte dans le SonntagsBlick à une caisse maladie unique. «La pression est tellement grande qu'une révolution semble inéluctable», lâche-t-elle. Une caisse maladie unique n'est peut-être pas la bonne solution, «mais elle vaut la peine d'être envisagée», déclare Mme Bütikofer.

«Si 2,5 millions de personnes changent de caisse chaque année, avec des coûts de 800 à 1000 francs par changement, nous avons déjà trouvé notre potentiel d'économies de plusieurs milliards. Les réflexions autour de la caisse unique sont donc légitimes».

Coup de frein dans l'immobilier 

Ce qui était impensable il y a encore un an est désormais une réalité: les ventes de placements immobiliers tombent à l'eau et celles de maisons individuelles n'aboutissent plus, s'exclame la SonntagsZeitung. Certains biens figurent désormais au bilan des caisses de pension ou d'autres investisseurs avec une valeur trop élevée.

Avec des taux d'intérêt hypothécaires en hausse et d'autres possibilités de placement devenues plus attractives à nouveau, la valeur des biens immobiliers a diminué. Comme les caisses de pension ne veulent pas prendre le risque d'une vente à perte, celles-ci ne se réalisent pas. Pour les maisons individuelles, une baisse de la demande est constatée. Certains courtiers parlent d'un recul de 20 à 30%.

Migration: la Suisse renforce le personnel à la frontière italienne

La Suisse a déployé du personnel supplémentaire à sa frontière avec l'Italie pour faire face à une hausse prévue des arrivées de réfugiés, rapporte la SonntagsZeitung. Des milliers de migrants étant attendus en Europe centrale ces prochaines semaines, il a été décidé de renforcer la frontière sud «avec des collaborateurs supplémentaires de Suisse alémanique», indique dans le journal l'Office fédéral des douanes et de la sécurité des frontières (OFDF).

Actuellement, ce sont surtout des réfugiés afghans qui se dirigent vers la Suisse via la route des Balkans, indique le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM). Pour les Africains échoués sur l'île italienne de Lampedusa, la Suisse n'est pas le pays d'asile privilégié, ajoute le SEM, mais cela pourrait changer si le bruit se répandait que l'entrée en Suisse est plus facile que dans d'autres pays.

Inciter les criminels étrangers à rentrer dans leur pays

Cantons et Confédération ont décidé d'intensifier leurs efforts pour inciter les criminels étrangers à rentrer volontairement dans leur pays une fois libérés de prison, affirme la NZZ am Sonntag. Ils ont créé une fondation qui a lancé le projet «Retour» avec pour objectif de coordonner les conseils en vue d'un départ de Suisse.

Un essai-pilote est en cours dans le canton de Zurich. Les étrangers représentent 70% de l'ensemble des détenus des prisons suisses, un record en Europe. Une fois leur peine purgée, une partie d'entre eux doivent quitter le territoire, ce que certains refusent de faire.

Abus dans l'Eglise: un archevêque fait volte-face

L'ambassadeur du pape en Suisse, l'archevêque Martin Krebs, qui refusait d'ouvrir les archives de la nonciature à Berne à l'Université de Zurich pour ses recherches sur d'éventuels cas d'abus au sein de l'Eglise catholique, a finalement fait volte-face, écrit la SonntagsZeitung. Sa décision est tombée après que la presse a révélé dimanche passé son refus de donner accès aux archives.

Un jeune adulte sur cinq veut des dirigeants plus fermes

Une étude de l'association chapeautant le Parlement suisse des jeunes, relayée par la NZZ am Sonntag, révèle que les jeunes adultes sont étonnamment ouverts aux modes de pensée autoritaires. Un jeune interrogé sur cinq est favorable à des «dirigeants parlant de manière tranchée avec un pouvoir concentré».

Pour un tiers des sondés, vivre ou non dans une démocratie leur est même égal, du moment que «tout le monde s'en sort bien». Les nombreuses crises qui se sont succédé ces dernières années sont pointées du doigt. «C'est là que les dirigeants redeviennent plus attractifs», déclare dans le journal Dirk Baier, chercheur sur l'extrémisme.