Revue de presse«Corona blues» des jeunes, courrier A et déclaration d'impôts: la revue de presse de ce dimanche 28 février
bas, ats
28.2.2021 - 07:42
Le coronavirus fait une fois encore les titres de la presse dominicale. Un possible abandon de l'accord-cadre avec l'UE et la volonté de maintenir le courrier A à La Poste sont aussi abordés. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:
Ils n'ont pas fait tout juste...
Un restaurant sur cinq a enfreint les règles mises en place pour lutter contre la propagation du coronavirus en Suisse, affirme Le Matin Dimanche. De juillet 2020 à la fin janvier, les cantons ont effectué quelque 80'000 contrôles dans des établissements publics de toutes sortes.
En tout, 17'586 manquements ont été répertoriés, soit près d'une infraction pour cinq contrôles. Les lieux de divertissement nocturne sont les établissements qui ont le moins bien respecté les concepts de protection, avec des infractions dans 35% des cas. Les manifestations publiques, les cinémas, les fitness et autres lieux de divertissement fermés affichent un taux d'infractions de plus de 30%. Suivent les restaurants avec un taux de manquements aux règles de 25%. Les hôtels et magasins sont les catégories qui s'en sortent le mieux.
Parmi les points vérifiés lors des contrôles figuraient la présence de gel désinfectant, le port du masque sanitaire par le personnel, le respect des distances entre les clients et l'espace entre les tables.
Le retour des grands événements en été?
Le ministre suisse de la santé, Alain Berset, envisage un assouplissement des mesures prises pour lutter contre le coronavirus dans les prochains mois, affirme la SonntagsZeitung, qui a obtenu une confirmation de son chef de la communication. Les événements culturels et sportifs pourraient rapidement être à nouveau autorisés. Même l'interdiction sur les grands événements pourrait être levée en été.
Le ministère de l'intérieur va présenter ses propositions au Conseil fédéral prochainement et des décisions pourraient être prises au plus tôt le 17 mars. Les réouvertures se feraient cependant dans des conditions strictes. Les organisateurs sondés par le journal se disent sceptiques quant à la rentabilité des manifestations, s'ils doivent compter sur des restrictions importantes.
Un salarié sur deux doit puiser dans sa tirelire
La pandémie de Covid-19 aggrave les inégalités sociales, montre une étude du KOF, le centre de recherche conjoncturel de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), relayée par le SonntagsBlick. Les ménages ayant un revenu inférieur à 4000 francs doivent se contenter d'un salaire inférieur de 20% en raison du chômage partiel ou d'une diminution du temps de travail. Un tiers des travailleurs de la catégorie des bas salaires est confronté durant la pandémie à des revenus plus faibles.
Un salarié sur deux doit avoir recours à ses économies. Une personne sur neuf a dû s'endetter. Les travailleurs étrangers sont particulièrement touchés par les pertes de salaires, tout comme les femmes, qui représentent les deux tiers des bas salaires.
Vacciner les jeunes plus vite contre le «corona blues»
Les adolescents et les jeunes adultes souffrent particulièrement des restrictions prises pour contenir la propagation du coronavirus, selon la NZZ am Sonntag. Ils devraient être en outre les derniers à bénéficier des assouplissements, car la campagne de vaccination vise en premier à protéger les personnes âgées et à risque. Certains cantons, à l'instar de Zurich, vaccineront ensuite les personnes en fonction de leur âge.
La commission fédérale pour les vaccinations discute d'un ajustement des recommandations avec la Confédération, précise dans le journal son président Christoph Berger. Il demande que la gradation pour les moins de 65 ans soit abandonnée par les centres de vaccination. Les sections jeunes des partis rejettent aussi cette gradation. Il n'est pas normal que les jeunes soient les derniers à être autorisés à assister aux festivals ou à partir en vacances, relève Sarah Bünter, du parti Le Centre.
L'Eglise prépare des fêtes de Pâques particulières
Le Conseil fédéral ne veut, pour l'instant, pas organiser une cérémonie commémorative pour les quelque 10'000 victimes du SARS-CoV-2 en Suisse. Les sept ministres ont abordé le sujet, mais la lutte contre la pandémie reste leur priorité, a déclaré au SonntagsBlick Ursula Eggenberger, porte-parole à la Chancellerie fédérale.
Les églises nationales préparent en coulisses une journée de deuil à Pâques. Les détails ne sont pas encore réglés. L'Eglise catholique veut organiser des commémorations pour les victimes du coronavirus dans tous les diocèses le 29 mars, a confirmé au journal une porte-parole de la conférence épiscopale suisse.
Des chiens en formation
Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont lancé avec l'armée suisse et le service de sécurité de l'ONU un projet de formation de chiens capables de détecter le coronavirus, rapportent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Trois chiens vont commencer leur entraînement ces prochains jours dans le cadre d'un test. L'essai entend démontrer la fiabilité de la détection précoce par les canidés.
Si les résultats sont probants, les HUG ont bon espoir de voir des chiens engagés «partout où l'on soupçonne l'apparition d'un foyer d’infection, dans une école, une entreprise ou lors de manifestations impliquant un grand nombre de participants», comme les conférences ou des événements sportifs.
Pas tous d'accord sur l'accord-cadre
Le Conseil fédéral étudie la possibilité de se retirer des négociations qu'il mène avec l'Union européenne sur l'accord institutionnel, affirme la SonntagsZeitung. Il planche sur un accord provisoire, comme l'a proposé il y a quelque temps l'ancien secrétaire d'État et actuel professeur de l'EPFZ, Michael Ambühl.
Ce scénario prévoit que les négociations seraient gelées pendant quelques années. La Suisse ne demanderait plus de nouveaux accords et l'UE devrait garantir en retour que les traités existants soient tenus à jour. Le PLR et l'UDC exigent dans le SonntagsBlick que le Conseil fédéral rejette l'accord-cadre, s'il ne trouve pas de majorité au Parlement et dans la population.
Le courrier A n'est pas mort
Le patron de La Poste, Roberto Cirillo, estime dans Le Matin Dimanche que ce serait une erreur de supprimer le courrier A, comme le propose l'Office fédéral de la communication (Ofcom). «Pour quelles raisons devrait-on diminuer un service apprécié par la population et sur lequel il y a une demande?», s'interroge-t-il. Il rappelle que les envois prioritaires représentent 30% du courrier, les non prioritaires 20%, le reste étant constitué des envois en masse.
Si l'an dernier, La Poste a transporté 1,7 milliard de lettres, 1,4 milliard de publicités et à peu près 1 milliard de journaux, c'est parce que la qualité de l'offre est haute, ajoute le directeur général du géant jaune. «En diminuant la fréquence de distribution, on diminue la qualité de l'offre et la demande va chuter», explique-t-il.
Trois milliards ressortent des tiroirs
Plus de trois milliards de francs non déclarés ont été annoncés l'année passée au fisc par les contribuables suisses, révèle la NZZ am Sonntag, qui a mené une enquête auprès des services cantonaux des impôts. Quelque 5300 contribuables se sont annoncés spontanément au fisc.
Le nombre d'annonces spontanées déclenchées par l'échange automatique d'informations fiscales s'est stabilisé, constate le journal. Grâce à ces déclarations volontaires, les cantons ont enregistré en 2020 des recettes supplémentaires d'environ 400 millions de francs.