Mobilité Villes interpellées sur le trafic cycliste

Le trafic cycliste a fortement augmenté en raison de la crise du coronavirus, relève Pro Velo. La faîtière saisit cette occasion pour demander aux villes et communes suisses de prendre des mesures provisoires ou permanentes en faveur du vélo.

Avec la levée progressive du confinement, le trafic individuel motorisé s'est fortement intensifié, mais dans le même temps, le nombre de cyclistes sur les routes suisses a triplé par rapport à la période précédant le confinement, relève mercredi la faîtière des cyclistes dans un communiqué. Avec la crise, l'utilisation des transports publics avait fortement diminué.

Pour le conseiller national (PS/BE) Matthias Aebischer, président de Pro Velo, «de meilleures conditions pour le vélo doivent donc être créées immédiatement afin de répondre à l’augmentation du trafic cycliste». De telles mesures seraient dans l'intérêt de la santé de la population et permettraient d'éviter une surcharge du trafic motorisé, précise l'association à l'occasion de la Journée mondiale pour le vélo.

Exemples européens

Les villes et communes suisses sont donc invitées à suivre l'exemple de villes comme Paris, Milan, Barcelone ou Berlin. En Suisse, seuls le canton et la ville de Genève ont pour l'instant réagi en prenant une série de mesures visant à encourager le trafic cycliste, estime la faîtière.

Concrètement, cette dernière demande un élargissement des voies cyclables existantes, le marquage de nouvelles bandes cyclables, ainsi que la création de réseaux sans interruption. Il s'agit également de prononcer des réductions de vitesse, de créer des zones de rencontres et de fermer des routes au trafic motorisé.

Les surfaces piétonnes, comme les trottoirs ou les arrêts de bus, devraient également être élargis, sans entraver le trafic cycliste. Enfin, Pro Velo demande une communication active pour inciter la population à faire du vélo.

ATS