Mode & Beauté Tendance femme : le retour de la Garçonne, façon Armani

CoverMedia

10.12.2019 - 13:08

Milan Fashion Week Spring/Summer 2020 - Giorgio Armani - Catwalk

Featuring: Giorgio Armani
Where: Milan, Italy
When: 21 Sep 2019
Credit: First View/Cover Images

**Not available for publication in USA**
Milan Fashion Week Spring/Summer 2020 - Giorgio Armani - Catwalk Featuring: Giorgio Armani Where: Milan, Italy When: 21 Sep 2019 Credit: First View/Cover Images **Not available for publication in USA**
Source: First View/Cover Images

Avec sa collection « Transformism », Giorgio Armani fête les 100 ans de la garçonne, femme libérée qui reste dans les mémoires. Avec sa subtilité et sa grande maîtrise des coupes et des tissus de qualité, le génial couturier offre à la femme des années Vingt qui viennent « plus de liberté et de possibilité d’être différentes ».

La « garçonne » fêtera en 2020 ses 100 ans, et jamais anniversaire n’aura été plus en phase avec l’actualité. Les jeunes femmes qu’en France on appelait « garçonnes » et « flappers » (filles de mauvaise vie, pour rester polie), au sortir de ce que l’on appelait alors la Grande Guerre, avaient envoyé bouler les conventions morales qui les corsetaient en même temps que les corsets et les jupes longues. Certaines osaient le pantalon large, les vestes d’homme, puis leurs tricots de peau, grâce à Coco Chanel. Aujourd’hui, les femmes portent à nouveau le pantalon et le costume masculin, non pas comme un simple vêtement, mais comme un étendard.

Mademoiselle Chanel n’est plus là pour accompagner le mouvement, et il n’est pas sûr qu’elle l’eût fait. Mais Giorgio Armani, du haut de ses 85 ans, a décidé de marquer le coup. Celui qui avait déjà accompagné les mutations du vêtement féminin dans les années 1970 décisives a concocté une collection entièrement dédiée à la liberté des femmes.

Baptisée « Transformism », la collection Armani présentée en novembre, fait appel à l’influence des années Vingt et Trente sur la mode féminine. Avec pour égérie la fabuleuse Louise Brooks. On retrouve donc son fameux chapeau cloche sur un strict carré, l’usage du velours fluide, les pantalons, les capes, les petites robes noires, les vestes de smoking revisitées, les spencers colorés aux motifs Art éco, l’inspiration orientale, les bijoux manifestes, et aussi, plus contemporains, les blousons et longs manteaux de cuir rouge.

Le couturier n’a laissé aucune équivoque sur ses intentions : « Ma proposition est destinée à une femme qui veut pouvoir se transformer au gré de ses humeurs et de ses sensations. Où elle veut, quand elle veut. En mixant les genres. »

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