Plus de 40°C ?Une assurance voyage pour se prémunir des chaleurs extrêmes
Relax
3.8.2023 - 11:23
Compte tenu des fortes chaleurs qui ont accablé le sud de l'Europe au cours de ces dernières semaines, le débat au sujet des assurances intégrant des garanties en lien avec les conditions climatiques est relancé. De la même manière que l'on a connu les couvertures en fonction du niveau d'enneigement ou du nombre d'heures de soleil, les assureurs pourraient promettre de rembourser les vacanciers quand la température dépasse les 40°C.
03.08.2023, 11:23
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46°C en Sicile, 45°C en Catalogne et autant sur l'île de Rhodes qui a été victime de graves incendies poussant les vacanciers à rentrer chez eux immédiatement... Le début de la saison estivale, au mois de juillet, fut caniculaire dans le sud de l'Europe, rendant la région moins attrayante que d'habitude. Alors que certains estivants ont préféré changer de fusil d'épaule en annulant au dernier moment leur séjour pour préférer les stations balnéaires du littoral Atlantique, voire de la Mer du Nord où les températures sont plus respirables, une autre solution pourrait faire mouche: obtenir un remboursement en cas de chaleurs extrêmes.
Telle est l'idée de la start-up américaine Sensible Weather, une société d'assurance qui a partagé au quotidien britannique The Independent son intention de développer une offre adaptée quand les températures s'affolent. Rien n'est encore décidé à propos de son fonctionnement, mais le principe consisterait à promettre un remboursement de moitié quand le mercure dépasse les 35°C. Lorsque la chaleur dépasserait les 40°C, les vacanciers pourraient obtenir un remboursement total.
Cette initiative résonne bien sûr dans un contexte où les chaleurs intenses ont brûlé les projets de vacances de nombreux touristes européens, poussant l'île de Rhodes à offrir des vacances à ceux qui ont dû partir dans la précipitation. Pourtant, si la nouveauté concerne le critère du niveau de température, le principe de lier le fonctionnement d'une assurance au niveau d'ensoleillement a déjà existé. Depuis le début des années 2010, différents mastodontes du tourisme, tels que Pierre & Vacances, Marmara ou Belambra, ont déjà osé une assurance «soleil».
Les opérateurs remboursaient les clients en fonction du nombre de jours durant lesquels ces derniers avaient eu l'opportunité de s'adonner à la bronzette. Des offres mises en place à la suite de saisons printanières bousculées par un temps instable et pluvieux. Sauf que ce pack soleil avait suscité la vigilance d'associations de consommateurs en raison de sa faible fiabilité. En 2012, le magazine 60 millions de consommateurs avait alors conseillé de bien vérifier le contenu des conditions pour décrire ce qu'était un «mauvais temps». La garantie permettait soit d'annuler son séjour en amont, soit d'obtenir un dédommagement en fonction du nombre d'heures d'ensoleillement, sur la base des bulletins de Météo France.
Ce type d'assurance n'est pas sans rappeler non plus la garantie «manque de neige» que certains skieurs contractent quand ils partent à la montagne. Là encore, 60 millions de consommateurs avait alerté des conditions irréalisables de cette assurance, intégrant bien trop d'exclusions pour espérer obtenir un quelconque remboursement. Il faut savoir que ce type d'assurance existe toujours, chez Axa par exemple. Le géant de l'assurance promet de rembourser les journées non consommées d'un forfait de ski lorsque plus de la moitié des remontées mécaniques d'un domaine skiable ont été fermées à cause des conditions climatiques.
De son côté, l'assureur américain Sensible Weather a déjà mis en place une couverture en fonction du risque de pluie. Les vacanciers recevraient un remboursement si leur séjour était arrosé plus de deux heures par jour entre 8h et 20h.