La seizième édition du Championnat d'Europe de football a lieu du vendredi 11 juin au dimanche 11 juillet 2021. Retrouvez "La Gazette de l'Euro", laquelle relate tous les faits croustillants du tournoi.
Buffon 2022 ?
Le légendaire gardien italien, recordman des sélections avec la Squadra azzurra (176) et retraité international depuis mars 2018, songerait au Qatar en 2022. Il deviendrait alors le premier joueur à participer à six Coupes du monde. Il pensait battre ce record en 2018, mais l'Italie avait manqué sa qualification. En mai, le champion du monde 2006 n'avait pas dit non à une telle perspective, si sa forme lui permettait de prétendre à l'équipe d'Italie fin 2022 (il aura alors pratiquement 45 ans). Ce pari fou a été entretenu mardi par l'annonce que Buffon ne comptait pas s'arrêter. Le sélectionneur Roberto Mancini, interrogé sur le sujet, a lui préféré en sourire: «Gigi a été l'un des plus grands gardiens du monde pendant des années, de là à penser au Qatar... Pensons à la Suisse (adversaire de l'Italie mercredi) et au Pays de Galles (dimanche), et puis on verra.»
Fin de série
Pas une compétition internationale ne se joue à Saint-Pétersbourg sans les prédictions d'Achille le chat devin, à l'oeuvre lors de la Coupe des confédérations en 2017 et le Mondial en 2018. Le matou blanc, membre de la célèbre de brigade féline qui protège des rongeurs le musée de l'Ermitage depuis le 18e siècle, livre son oracle en allant manger dans la gamelle de l'équipe qu'il voit gagner. Pour l'Euro, il ne s'était pas trompé en choisissant l'Italie (3-0 contre la Turquie pour le match d'ouverture, à Rome) et la Belgique (3-0 contre la Russie). Mais pour Pologne – Slovaquie, son flair l'a trahi. Il a opté pour l'équipe de Robert Lewandowski... qui a finalement perdu (2-1). La bonne série s'arrête là. Il reste encore quatre matches à Saint-Pétersbourg avant les huitièmes de finale: Achille peut encore convaincre de son pouvoir divinatoire.
Chute
Pour le premier match de l'Euro à Saint-Pétersbourg, samedi, le nombre de spectateurs a été fièrement révélé au public par le speaker, durant la seconde période de Belgique-Russie (3-0): 26'264 personnes avaient pris place dans le stade Krestovski, soumis à une jauge de 50%. Lundi, pour Pologne-Slovaquie (1-2), pas d'annonce, et des tribunes visiblement moins garnies... Il fallait chercher le rapport de match de l'UEFA pour trouver le chiffre: seulement 12'862 spectateurs ont répondu présent pour le match du groupe E. Cela fait deux fois moins de monde. La «Sbornaïa» chérie des fans russes est de retour mercredi contre la Finlande. Tant mieux pour l'ambiance.
Genou à terre
Invité à réagir sur les sifflets du public de Saint-Pétersbourg visant samedi les joueurs belges, au moment où ceux-ci ont posé un genou au sol avant le coup d'envoi pour protester contre les discriminations, le sélectionneur de Russie Stanislav Cherchesov a préféré parler du jeu. «Quand on joue, on ne pense pas vraiment à autre chose, on est concentré sur le match. Chacun fait ses propres choix», a répondu l'entraîneur. Et si la Finlande, mercredi, venait à refaire la même geste que la Belgique ? «Je ne veux pas donner de conseils à quelqu'un sur quelque chose», a-t-il balayé.
Tanzanie
Un journaliste a fait la remarque en conférence de presse, mardi, que le sélectionneur de la Finlande Markku Kanerva jouait avec un drôle de ballon avec son staff durant les entraînements. «C'est un ballon fait à la main, en plastique, en Tanzanie, où les enfants jouent sur toutes sortes de terrains. Je travaille avec une association qui s'occupe de projets de développement en Tanzanie. Depuis qu'ils m'ont donné ce ballon comme cadeau, on a cette tradition au sein du staff de jouer avec. Cela nous donne de la force entre nous», a répondu le technicien âgé de 57 ans.
Menaces
L'encadrement de l'équipe de Suède a révélé que l'attaquant Marcus Berg avait fait l'objet de menaces sur les réseaux sociaux après le match contre l'Espagne qui s'est pourtant soldé par un méritoire 0-0 pour les Suédois. Ses réseaux sociaux ont été inondés d'insultes et de menaces après avoir raté une occasion de but en seconde période face à la «Roja»: «On a rassemblé tout ce qu'on a trouvé et qui dépassait les limites pour les transmettre à la police», a expliqué un porte-parole suédois.
Idylle avec la presse
Si la tension est parfois palpable en conférence de presse entre joueurs et journalistes, en Macédoine du Nord, tout roule. «Je remercie tous les travailleurs des médias, toute l'opinion macédonienne, nous sommes une famille», répond le capitaine Goran Pandev à un journaliste félicitant l'équipe d'être parvenue à son premier grand tournoi avant de poser sa question. «Vous faites partie de l'équipe, avec tout ce que vous avez fait pour nous», ajoute le sélectionneur, Igor Angelovski. «Le coeur de tous les Macédoniens bat pour nous», insiste le coach. Et la défaite inaugurale contre l'Autriche (3-1) n'a pas terni ces rapports soyeux: aucun média n'a critiqué les choix de jeu en conférence de presse d'après-match.