Suède - Ukraine Suède - Ukraine : un duel des "sous-marins jaunes"

ATS

29.6.2021 - 05:00

29.6.2021 - 05:00

Le duel des «sous-marins jaunes» entre Suède et Ukraine pour atteindre les quarts de finale de l'Euro est aussi celui de deux artilleurs au sommet de leur art, Emil Forsberg et Andriy Yarmolenko, mardi à Glasgow (21h00).

Emil Forsberg (à gauche) et Viktor Claesson veulent renverser l'Ukraine.
Emil Forsberg (à gauche) et Viktor Claesson veulent renverser l'Ukraine.
Keystone

Emil Forsberg (3 buts) sur le podium des meilleurs artificiers de l'Euro? «Il y a de quoi se pincer», rigole-t-il. «Je suis fier et évidemment je veux marquer encore plus», ajoute le joueur du RB Leipzig, qui compte 12 buts en 61 sélections.

Buteur sur penalty contre la Slovaquie (1-0) puis deux fois contre la Pologne (3-2), le milieu de terrain est à la fête. En général il ne marque qu'une dizaine de buts par saison, toutes compétitions confondues: 8, 11 et 11 buts ces trois dernières saisons, par exemple.

Ironie du sort, son doublé a qualifié l'Ukraine parmi les meilleurs troisièmes.

Il marque surtout des buts importants, notamment pour la Suède. Lors du Mondial 2018, il avait qualifié les siens pour les quarts de finale en marquant le seul but contre la Suisse (1-0).

Fidèle à sa réputation de taiseux, Forsberg n'a pas été très volubile en conférence de presse dimanche, mais il a rassuré les suiveurs des «Blagult» (les Bleus et Jaunes), qui ne l'avaient pas vu s'entraîner avec le groupe la veille: il va bien et sera en forme pour décrocher un deuxième quart d'affilée en grandes compétitions.

La génération Forsberg approcherait en régularité celle des Dahlin-Brolin, demi-finaliste de «son» Euro 1992 et troisième du Mondial américain en 1994.

La force de la Suède est essentiellement collective. «Lors des trois matches (de poule), on a trouvé un bon équilibre. Chacun sait ce dont on a besoin», décrit Forsberg, «si on fait tout bien, on a plus de chance de gagner et on le fera comme une équipe».

Yarmolenko le bien-aimé leader

A 31 ans, Andriy Yarmolenko arrive aussi à maturité. Il a inscrit deux des quatre buts de son équipe dans cet Euro, deux buts spectaculaires, un nettoyage de lucarne contre les Pays-Bas (défaite 3-2) et une reprise à angle fermé face à la Macédoine du Nord (victoire 2-1).

Sa maturité, le capitaine l'a tannée à l'énergie et au mental des rescapés, après trois saisons largement perturbées par des blessures, puis par la perte de son statut à West Ham, où ses séjours à l'infirmerie ont fini par le sortir de l'équipe, même une fois de retour.

«Le foot m'a manqué, j'ai passé presque une année sur le banc entre blessures et tout le reste, on pensait pouvoir me dire au revoir...» a-t-il raconté. «Le staff croit en moi, et je donne tout sur le terrain».

Fort de ce parcours et de ses 97 matches sous le maillot jaune et bleu de la sélection (42 buts), l'ailier droit que tout le monde appelle «Yarmola» (c'est plutôt «Yarmo» en Angleterre) a un statut particulier au sein du groupe.

«Il est très aimé», assure son équipier Sergiy Kryvstov, «c'est le leader de notre équipe, il le mérite pour ses performances dans les derniers matches».

Yarmola est passé, comme toute l'équipe, à côté de son match contre l'Autriche (1-0) et le sélectionneur Andriy Shevchenko, a admis que son onze était rincé. Mais l'Ukraine est avec la Suisse l'équipe qui a bénéficié de la plus longue période de préparation avant son 8e de finale: huit jours depuis son dernier match, soit deux de plus que la Suède.

Guidée par son capitaine, l'Ukraine, pour la première fois à ce niveau à l'Euro, espère rejoindre la génération «Sheva», quart de finaliste du Mondial-2006.

«Nous sommes entrés dans l'histoire», lance Mykola Shaparenko, «maintenant nous voulons écrire le futur».


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