Leclerc "Ne me mettez pas dans le même sac que ces gens dégoûtants"

Teleclub NL

7.8.2020

Critiqué pour son refus de mettre un genou à terre avant les courses de F1, Charles Leclerc s'est défendu jeudi sur les réseaux sociaux. Soutenant la lutte contre le racisme, le Monégasque a notamment expliqué qu'il ne voulait pas voir son image être utilisée à des fins politiques.

Charles Leclerc est l'un des pilotes de F1 ne souhaitant pas s'agenouiller avec les Grands Prix.
Charles Leclerc est l'un des pilotes de F1 ne souhaitant pas s'agenouiller avec les Grands Prix.
Keystone

Depuis le début de la saison et sous l'impulsion de Lewis Hamilton, les concurrents de la Formule 1 se réunissent avant chaque Grand Prix sur la piste pour manifester leur soutien à la lutte contre le racisme. Les pilotes, tous sans exception, arborent notamment des t-shirts avec l'inscription "End racism" ("mettre fin au racisme").

Dans le sillage du mouvement "Black Lives Matter", certains posent même un genou à terre, alors que d'autres s'y refusent. En effet, malgré leur marque de solidarité dans le combat contre les discriminations, six pilotes, dont Charles Leclerc, ont pris la décision de ne pas s'agenouiller avant les courses.

Un comportement qui a suscité l'indignation chez les internautes sur les réseaux sociaux. Les critiques ont été telles que le coureur Ferrari - accusé de racisme - a été contraint de se justifier sur son compte Twitter jeudi soir.

"C'est très triste de voir comment certaines personnes détournent mes mots pour faire les gros titres et de moi un raciste. Je ne suis pas raciste, je hais absolument le racisme. Le racisme me dégoûté", s'est alors défendu le Monégasque dans un premier message.

Avant de préciser: "Arrêtez de me mettre dans le même sac que ces gens dégoûtants qui pratiquent la discrimination à cause de la couleur de peau, de la religion ou du genre des autres. Je n'en fais pas et n'en ferai jamais partie. Je me suis toujours montré respectueux à l'égard de tout le monde, et ce devrait être la norme de nos jours."

Pour justifier son choix, Leclerc a expliqué qu'il ne souhaitait pas que son image puisse être utilisée à des fins politiques. "Et à ceux qui utilisent mon image pour promouvoir des idées mauvaises, s'il vous plait arrêtez. Je ne fais pas de politique et ne veux pas être mêlé à ça", a-t-il revendiqué.

Le vainqueur de deux Grand Prix en carrière n'est pas le seul pilote de la catégorie reine du sport automobile a avoir senti le besoin de défendre son point de vue. Le Danois Kevin Magnussen a également expliqué son choix de rester debout à Silverstone le week-end dernier, alors qu'il avait mis un genou à terre lors des trois GP précédent.

Magnussen se défend aussi

"En ce qui concerne le fait de se tenir debout ou de ployer le genou, je veux assurer que je suis derrière le message pour mettre fin au racisme. Je soutiens ce mouvement, mais pas une organisation politique comme l'est, je pense, le mouvement 'Black Lives Matter' ", a indiqué le pilote de l'écurie Haas.

Avant d'ajouter: "Je veux en quelque sorte juste me séparer de cela et puis pousser sur la fin du racisme et ce message. Je pense que c'est une très bonne chose que la F1 fasse ça et que tous les pilotes le soutiennent. J'essaie juste de faire ça, et c'est ce que j'ai dit avant la seconde course en Autriche, continuons de faire ce que l'on fait."

De son côté, le protagoniste de cette initiative, Lewis Hamilton, a regretté que son sport, contrairement à d'autres, n'ait pas réussi à créer l'unité autour d'un geste symbolique. À noter encore que la FIA, par la voix de son président Jean Todt, a jugé qu'il serait inapproprié d'obliger le paddock à participer au mouvement.

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