«Pour moi, c'est le plus grand joueur de tous les temps!» Alain Geiger garde un souvenir lumineux de Diego Armando Maradona qu'il a eu le bonheur d'affronter à trois reprises.
«Deux fois avec l'équipe de Suisse et une fois avec le Servette FC lorsqu'il jouait avec le FC Barcelone», précise l'ancien défenseur. La première rencontre, celle du 16 décembre 1980 à Cordoba où la Suisse de Léon Walker s'était inclinée 5-0, restera à jamais gravée dans sa mémoire.
«Maradona avait 20 ans comme moi. Il n'avait pas été pris pour la Coupe du monde de 1978. A Cordoba, je l'ai vu faire des choses incroyables, explique-t-il. Il levait la balle à la hauteur des projecteurs pour l'amortir lorsqu'elle lui revenait. C'est comme s'il arrivait à envoyer la balle aussi haut que le Jet d'eau et la reprendre tranquillement. Il faisait ce qu'il voulait avec le ballon. Il avait des mains à la place des pieds...»
Lors de cette rencontre, Diego Maradona avait inscrit le quatrième but. «Il nous a tout fait. Je me souviens l'avoir vu lever la balle au-dessus de Heinz Lüdi pour le passer tranquillement. Il nous a fait des tunnels. A moi, un sombrero au poteau de corner. Nous n'avions pas cessé de changer le joueur appelé à le marquer ce soir-là. Il y en a eu quatre. Mais aucun d'entre eux n'a pu le stopper.»
Alain Geiger compare Diego Mardona à un félin. «Un puma. On ne pouvait pas l'attaquer. Il était tout simplement inarrêtable», poursuit un Alain Geger visiblement attristé par la disparition de son contemporain. «Je garde aussi le souvenir d'un homme ouvert, sympathique», conclut le footballeur valaisan du siècle.
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