Constantin Constantin : "Nous nous en sortirons avec Fabio Grosso"

ld, ats

15.12.2020 - 09:42

Sion n'est pas Neuchâtel ni Dortmund ! Christian Constantin ne dégainera pas la mitraillette même en cas de défaite jeudi soir en Super League à Genève lors du derby du Rhône.

Christian Constantin ne limogera pas Fabio Grosso en cas de défaite jeudi à Genève.
Christian Constantin ne limogera pas Fabio Grosso en cas de défaite jeudi à Genève.
Keystone

«Nous sommes dans la gonfle avec Fabio Grosso. Nous en sortirons avec lui», assène le président du FC Sion, qui tient le technicien italien en grande estime. «C'est un homme intelligent, un homme de classe», glisse-t-il comme pour signifier sa volonté de s'inscrire dans la durée avec le Champion du monde 2006.

Une implacable réalité

Fabio Grosso doit, toutefois, faire face à une implacable réalité: le FC Sion reste sur une série de quatre défaites. Par le passé, un tel enchaînement aurait été fatal à l'entraîneur en place. «Mais Fabio est confronté à une situation unique avec la quarantaine imposée aux joueurs entre le 19 octobre et le 9 novembre. Pendant 22 jours, personne n'a pu s'entraîner, souligne Christian Constantin. En France, Nice a également traversé une telle période. Et les résultats actuels de ce club sont également en souffrance.»

En raison de cette quarantaine et des séquelles qu'elle a pu entraîner auprès de certains joueurs – «ils sont 14 au total à avoir souffert du Covid-19», précise Christian Constantin -, Fabio Grosso n'a pas pu encore apposer sa griffe à une équipe dont on perçoit les qualités mais qui accuse trop de moments faibles au cours d'une rencontre. «L'équipe est fragile, c'est vrai. Elle manque de régularité, admet le président. Mais encore une fois, la situation dans laquelle elle se trouve est exceptionnelle.»

Christian Constantin ne décharge toutefois pas Fabio Grosso de ses responsabilités. «Je dois lui formuler un reproche: il n'a pas abordé par le bon bout la rencontre à Vaduz du 28 novembre où nous nous sommes inclinés 4-1, avoue-t-il. Fabio a pensé que Vaduz n'avait pas vraiment le potentiel pour nous battre. Il n'avait pas compris que tout le monde peut battre tout le monde dans ce championnat de Super League.»

Une invincibilité à préserver

Christian Constantin a toutefois tort d'affirmer que tout le monde peut battre tout le monde. Depuis son retour au sein de l'élite il y a dix-huit mois, le Servette FC ne s'est encore, en effet, jamais imposé contre le... FC Sion avec ses trois nuls et ses deux défaites en cinq rencontres. «Cinq matches sans perdre, cela commence à dire quelque chose...», s'amuse Christian Constantin.

«Mais jeudi soir, j'ai peur que nous n'ayons pas les mêmes armes que lors de notre dernière venue à la Praille, reconnaît-il. Le 3 août, nous jouions notre peau. Servette, en revanche, pas grand-chose.» Emmenés par un immense Pajtim Kasami, les Sédunois s'étaient imposés 2-1 pour assurer leur maintien. Il convient de rappeler, par ailleurs, que la dernière victoire du FC Sion cette saison remonte au 25 novembre avec ce 2-0 à Tourbillon contre le Servette FC pour le premier derby du Rhône de la saison.

A deux jours de ce nouveau derby, Christian Constantin n'a pas pu – ou voulu – dévoiler le nom du gardien appelé à défendre la cage valaisanne. La performance de Timothy Fayulu samedi contre Lucerne a ouvert le débat quant au titulaire du poste. «Nous avons la chance de posséder deux bons gardiens, souligne Christian Constantin. Kevin Fickentscher devait souffler un peu. Fayulu a su pleinement saisir sa chance. Je laisse à l'entraîneur le soin de trancher !»

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