Euro 2021 Euro 2021 : deux villes hôtes remplacées par l'UEFA

ATS

23.4.2021 - 13:26

23.4.2021 - 13:26

L'UEFA a écarté Bilbao et Dublin des villes prévues pour l'Euro, faute de garanties sur l'accueil de spectateurs. 

Dublin n'accueillera finalement aucun match de l'Euro.
Dublin n'accueillera finalement aucun match de l'Euro.
Keystone

Adieu Bilbao et Dublin, bonjour Séville: à moins de deux mois de l'Euro de football, l'UEFA a enfin bouclé vendredi la liste de ses villes-hôtes. Elle promet un tournoi "sûr et festif", avec des spectateurs accueillis par chacun des onze pays concernés.

Munich, qui était aussi sur la sellette, conserve finalement les quatre rencontres prévues en Bavière, dont le choc Allemagne-France attendu le 15 juin. Mais les autorités munichoises assurent ne pas avoir garanti la présence de spectateurs dans les gradins, prérequis pourtant posé par l'UEFA.

Imaginé par l'ancien président de l'UEFA Michel Platini, cet Euro restait entouré d'un flou inédit: en exigeant mi-mars que chaque rencontre se tienne en public, l'UEFA a encore compliqué son organisation. Et après avoir accordé plusieurs sursis, le comité exécutif de l'instance a tranché.

Le comité exécutif a finalement écarté Bilbao et Dublin des villes-hôtes, faute de garanties sur l'accueil de spectateurs, réattribuant à Séville les matches prévus au Pays basque et partageant ceux de Dublin entre Saint-Pétersbourg et Londres.

"D'arrache-pied"

"Nous avons travaillé d'arrache-pied avec les associations organisatrices et les autorités locales afin de garantir un cadre sûr et festif pour les matches", s'est réjoui le président de l'UEFA Aleksander Ceferin, promettant une "grande fête du football".

Le refus d'organiser les rencontres de l'Euro devant des tribunes vides contraste avec la grande prudence des organisateurs des Jeux olympiques de Tokyo (23 juillet-8 août), l'autre grand événement de l'été, qui ont repoussé à juin l'heure de fixer les jauges de chaque enceinte et ont d'ores et déjà interdit les spectateurs étrangers.

Dans le détail, Saint-Pétersbourg, qui figurait déjà parmi les villes organisatrices, récupérera donc trois nouveaux matches du premier tour, soit Pologne-Slovaquie, Suède-Slovaquie et Suède-Pologne. "Nous n'avons aucun doute sur le fait que la pelouse résistera au calendrier serré", et la ville à "l'arrivée d'équipes et de supporters supplémentaires", a commenté vendredi le président du comité d'organisation russe, Alexeï Sorokine.

Munich contredit l'UEFA

De son côté, Londres reprendra le huitième de finale programmé à Dublin, qui s'ajoutera aux sept rencontres que la capitale britannique devait accueillir dans le mythique stade de Wembley, dont les demi-finales et la finale.



Non prévue dans l'organisation initiale, Séville récupérera les quatre rencontres prévues à Bilbao, exclue mercredi par l'UEFA pour avoir fixé des conditions sanitaires trop drastiques à l'accueil de public. Face au risque que l'Espagne perde l'organisation de ces matches, "c'est un succès d'une valeur inestimable que d'avoir pu sauver la place (de ville hôte) dans notre pays", s'est félicitée la Fédération espagnole.

Depuis plusieurs semaines déjà, Budapest, Saint-Pétersbourg, Bakou, Amsterdam, Bucarest, Glasgow, Copenhague, Rome et Londres avaient toutes promis des jauges comprises entre 25% et 100%. A Munich, "les autorités locales" prévoient pour leur part "14'500 spectateurs au minimum" par rencontre, a assuré l'UEFA, bien que le Parlement allemand ait adopté cette semaine une loi renforçant les pouvoirs de l'Etat fédéral face à la crise sanitaire.

Cet engagement sur la présence de public a néanmoins été contredit aussitôt par le maire de la ville, Dieter Reiter: "il n'y a eu jusqu'à ce jour aucune promesse de quelque sorte pour garantir des spectateurs", a-t-il assuré, renvoyant la balle dans le camp de l'UEFA.



ATS