La qualification dissipe tout. Young Boys est sorti des groupes de l'Europa League, même si la manière dont cela s'est fait contre Cluj (2-1) jeudi n'est pas à retenir.
Être heureux de la qualification ou regretter la manière? Pas de dilemme pour Gerardo Seoane. Il y avait une seule priorité: «Nous sommes très critiques avec nous-mêmes: si nous ne nous étions pas qualifiés, nous aurions été très déçus.»
YB l'a fait et c'est bien ce qui compte, même si l'entraîneur bernois a été obligé de reconnaître la tension qui a agité ses troupes: «Il y avait forcément plus de nervosité, car c'était un match pour se qualifier pour la phase à élimination directe. Donc cela fait grimper la pression, ce qui amène des erreurs, surtout dans des situations nouvelles.»
Et c'est une façon aussi de ne pas trop s'attarder sur la fin de match chaotique. Car pour l'entraîneur de Cluj, l'analyse est beaucoup plus limpide: elle retient surtout la décision de Benoît Bastien d'accorder un penalty sur Cédric Zesiger dans les arrêts de jeu : «L'arbitre a fait une grosse erreur et cela a décidé du match, a tranché Edward Iordanescu. Je ne sais pas comment expliquer le fait qu'il ait sifflé, ce n'était pas une faute pour moi.» La position est respectable.
Quoiqu'il en soit, Young Boys sera présent en Coupe d'Europe au printemps, et cela suffit à son bonheur. «C'est important pour nous à plusieurs titres, a listé Gerardo Seoane. Au niveau du sportif, pour le coefficient UEFA de la Suisse aussi, mais également parce que nous nous trouvons dans une situation compliquée, où le public ne peut pas venir, et cela amène des revenus au club.» Une qualification aux 16es de finale en tant que deuxième de groupe, c'est l'assurance pour YB de faire entrer environ un million d'euros dans les caisses. Ce n'est pas négligeable.
Le penalty accordé à Young Boys
ats