Pas de VAR à Sion La magie de la Coupe peut commencer... avec un rêve d'une finale romande ?

ld, ats

27.4.2024 - 09:25

Après une longue attente de 13 ans, la finale de la Coupe de Suisse du 2 juin sera-t-elle à nouveau romande? A Sion et à Genève, la perspective de retrouver son meilleur ennemi au Wankdorf fait tourner les têtes.

Après la défaite 1-0 à Thoune lundi, Christian Constantin a poussé son traditionnel coup de gueule présidentiel pour inciter ses joueurs et le public à se dépasser. (Archives)
Après la défaite 1-0 à Thoune lundi, Christian Constantin a poussé son traditionnel coup de gueule présidentiel pour inciter ses joueurs et le public à se dépasser. (Archives)
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par Laurent Ducret

Keystone-SDA, ld, ats

Ce samedi, ce sont ainsi 15'000 spectateurs qui se presseront à Tourbillon pour le grand défi du FC Sion. L'équipe qui n'a gagné qu'un point sur douze face à FC Thoune en Challenge League affronte sans doute la meilleure formation de Suisse du moment. Le FC Lugano vient, en effet, de cueillir 25 points sur 27 en Super League.

Avec le retour des blessés et un Renato Steffen qui s'est imposé comme le grand patron de son onze, Mattia Croci-Torti a bâti une équipe qui peut vraiment viser le doublé cette saison.

Le traditionnel coup de gueule présidentiel

Rien donc ne devrait s'opposer à la présence de Lugano en finale de la Coupe de Suisse pour la troisième année consécutive. Sauf que tout peut se produire à Tourbillon avec un FC Sion qui a été capable de marcher sur les Young Boys il y a deux mois en quart de finale. Après la défaite 1-0 à Thoune lundi, Christian Constantin a poussé son traditionnel coup de gueule présidentiel pour inciter ses joueurs et le public à se dépasser.

L'unique chance du FC Sion sera d'emballer le match, de contraindre les Luganais à sortir de leur zone de confort. Si la rencontre n'épouse pas une sorte de scénario improbable, on voit mal comment les Sédunois pourraient signer l'exploit. Leur défense concède bien trop d'occasions.

Redoutables dans le jeu de rupture, les Luganais sauront trouver les espaces pour punir l'adversaire. Mais Christian Constantin et son entraîneur Didier Tholot veulent croire que la magie de la Coupe peut opérer une fois de plus. Qu'une quinzième finale sera au bout de la nuit.

Jérémy Frick: «Nous allons vivre des moments difficiles»

Dimanche à Winterhour, le Servette FC jouera également dans un stade plein comme un œuf. A la recherche d'un titre et d'une finale depuis 2001, les Grenat affrontent un adversaire qu'ils n'ont toujours pas battu cette saison en trois rencontres.

«Winterthour est une équipe qui sait faire le dos rond. Parfaitement soudée. Consciente de ses forces et de ses faiblesses, a souligné le capitaine grenat Jérémy Frick vendredi en conférence de presse. Nous allons, c'est sûr, vivre des moments difficiles.»

Mais après les demi-finales perdues de 2021 contre St-Gall et de 2023 face à Lugano – deux rencontres disputées à Genève -, le gardien sait que le temps est venu de retrouver l'ivresse d'une finale. «On ressent bien sûr l'attente de nos supporters, dit-il. Mais je ne la vois comme une pression, mais plutôt comme un soutien.»

Après quatre défaites de rang, le Servette FC a relevé la tête samedi dernier avec une victoire 1-0 devant les Grasshoppers sans se rassurer pleinement. Face aux Zurichois, les Grenat furent loin de témoigner de la maîtrise attendue. Ils devront impérativement élever le curseur à la Schützenwiese face à la plus belle surprise de la Super League. «Ce qu'a accompli Winterthour cette saison est extraordinaire, remarque René Weiler. Mais je crois que c'est le moment pour nous de les battre!»

Une anomalie

A noter enfin une anomalie pour ces demi-finales. La VAR ne sera pas opérationnelle à Sion, pour des raisons de coûts, alors qu'elle le sera dimanche à Winterthour. Livré à lui-même, l'arbitre Urs Schnyder aura sur ses épaules une drôle de pression à Tourbillon.