Nati
Quatre à la suite pour la Suisse

ATS

18.11.2019

Il n'est que peu de sélections nationales dont le bilan au détail résiste à l'examen. L'équipe de Suisse n'y échappe pas et son parcours parfois chahuté dans les éliminatoires de l'Euro 2020 en atteste. Mais quel pedigree sur le temps long!

Il s'agira de la quatrième phase finale de suite pour la Nati. 
Il s'agira de la quatrième phase finale de suite pour la Nati. 
Keystone

Vladimir Petkovic a ainsi réussi à imposer la Suisse dans un quatrième grand tournoi consécutif, série en cours depuis le Mondial 2014. Habitués depuis près de deux décennies à voir les Helvètes à pareille fête, public et suiveurs en sont venus à considérer cette régularité comme allant de soi.

Mais il n'y a guère que neuf pays en Europe à ne pas avoir raté une seule des quatre dernières campagnes éliminatoires, et non des moindres: les deux derniers champions du monde, la France et l'Allemagne, le champion d'Europe en titre, le Portugal, des mastodontes (d'hier ou d'aujourd'hui), l'Espagne, l'Angleterre et la Belgique, voire la Croatie, un pays de grande tradition, la Russie et, donc, la Suisse. Pas l'Italie ni les Pays-Bas, mais bien cette «petite» Suisse.

En fait, l'équipe nationale n'aura manqué que deux des huit phases finales de ce siècle (Mondial 2002 et Euro 2012, elle était qualifiée d'office pour l'Euro 2008). Huit tournois, un seul de moins que les Italiens, les Anglais et les Croates, mais un de plus que les Néerlandais et deux de plus que les Belges. De ce «classement», les Suisses occupent (conjointement avec les Suédois et les Russes), le huitième rang en Europe. Quatre sélections uniquement ont réalisé un carton plein depuis le Mondial 2002: Espagne, France, Allemagne et Portugal.

Et bien que la simple évocation du concept «8e de finale» suffise à attiser les aigreurs et les critiques, l'autre fait admirable est ici: l'équipe nationale a atteint ce stade de la compétition tant en 2014 qu'en 2016 et en 2018. Une constance dont seules peuvent se prévaloir... la France et la Belgique. Pas l'Allemagne, ni l'Italie. Pas les Pays-Bas ni l'Angleterre, mais bien cette «petite» Suisse.

Une constance qui ne délivre toutefois pas non plus de sauf-conduit et ne dispense aucunement l'équipe de Suisse de tout donner pour enfin briser ce plafond de verre.

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