Le parquet de Pérouse, dans le centre de l'Italie, a demandé le renvoi en justice de quatre personnes impliquées dans l'affaire Luis Suarez, une enquête sur une fraude concernant un examen d'italien passé par l'international uruguayen.
L'ex-attaquant de Barcelone, qui était pressenti en septembre dernier pour signer à la Juventus mais a depuis rejoint l'Atlético Madrid, est soupçonné d'avoir triché, avec la complicité de ses enseignants italiens, pour passer le 17 septembre cet examen, première étape pour obtenir un passeport italien indispensable pour espérer rejoindre le club de Serie A.
Quelques jours plus tard seulement, le parquet de Pérouse avait annoncé l'ouverture d'une enquête contre les dirigeants de l'Université pour les étrangers où l'attaquant uruguayen avait passé l'examen, accusés d'avoir fourni au joueur au préalable les questions qui lui seraient posées.
Dans une des écoutes ordonnées par le parquet, l'une des personnes visées par l'enquête estimait notamment que Luis Suarez devait obtenir ce diplôme car, «avec un salaire de 10 millions (d'euros, NDLR) par saison, tu ne peux pas lui faire rater» son examen, «même s'il ne sait pas conjuguer les verbes et parle à l'infinitif».
La demande de renvoi concerne, selon les médias italiens, Maria Turco, avocat de la Juventus, ainsi que trois responsables de l'Université pour les étrangers.
Parmi ces trois responsables figurent l'ancienne rectrice de l'Université Giuliana Grego Bolli qui a démissionné après le scandale et l'ancien directeur général Simone Olivieri, suspendu après cette affaire.
Un des professeurs d'italien impliqué dans cette histoire, Lorenzo Rocca, a déjà négocié avec la justice une peine d'un an de prison avec sursis.
La première audience préliminaire pour décider du renvoi en justice ou non de ces quatre personnes aura lieu le 28 septembre prochain.