L’équipe de France de hockey sur glace débute samedi les championnats du monde en République tchèque avec l'objectif du maintien dans l'élite. Elle pourra compter sur le renfort de son meilleur attaquant Stéphane Da Costa, ancien joueur de Genève-Servette et privé de sélection ces dernières années.
Après une longue préparation conclue par une défaite contre l'Allemagne (4-3, a.p.) lundi, les Bleus vont entrer dans le vif du sujet samedi (12h20) face au Kazakhstan à Ostrava pour leur premier match du Mondial 2024 (10 au 26 mai). «On a connu une bonne préparation. Il nous reste encore deux ou trois détails à améliorer, mais dans l'ensemble, l'équipe est prête,» a lancé Sacha Treille, capitaine de l'équipe de France jeudi lors d'une conférence de presse.
Dans un groupe relevé, composé notamment de l'Allemagne, finaliste l'an passée, de la Lettonie (3e en 2023), des Etats-Unis (4e) ou encore de la Suède (6e au classement mondial), Sacha Treille reste mesuré quant aux ambitions françaises, seuls les quatre premières nations de la poule accédant aux quarts. «Notre objectif reste le maintien,» a-t-il assuré puisque les deux équipes affichant le pire bilan de l'ensemble des deux groupes de huit seront reléguées à l'issue de ce Mondial.
Revirement Da Costa
Pour atteindre cet objectif, les Bleus pourront compter sur leurs deux stars Pierre-Edouard Bellemare (39 ans), joueur du Kraken de Seattle en NHL, et Stéphane Da Costa (34 ans), considéré comme un des meilleurs joueurs français de l'histoire, ayant joué notamment sous les couleurs de Genève-Servette durant la saison 2017/2018.
Da Costa, attaquant du club d'Ekaterinbourg (KHL) en Russie depuis 2018, avait été interdit de sélection après le début de la guerre en Ukraine en 2022. Son dossier s'est débloqué récemment, pour le plus grand bonheur de son sélectionneur, Philippe Bozon.
«Stéphane Da Costa joue de longue date en Russie. Il n'a pas pris la décision d'aller s'y installer dans une temporalité qui aurait été postérieure au début de la guerre d'agression que mène la Russie en Ukraine», a expliqué le ministère des Sports dans un communiqué diffusé au quotidien L'Equipe pour expliquer ce revirement. «Il se trouve par ailleurs dans une situation atypique en raison de son sport. Peu de pays (...) permettent d'évoluer au plus haut niveau international.»
«J'ai poussé un grand ouf de soulagement,» a dit en souriant Philippe Bozon, lorsqu'il a su qu'il pouvait de nouveau sélectionner Da Costa. «C'est une mine d'or pour nos jeunes d'avoir des joueurs (ndlr : Da Costa et Bellemare) de cette trempe avec eux. Ils donnent beaucoup de conseils. Tout le monde veut bien faire à leurs côtés.»
Kazakhstan premier pas important
Le sélectionneur sera en revanche privé d'Alexandre Texier, joueur des Blue Jackets de Columbus en NHL, autre star de l'équipe, à cause d'un problème d'assurance. A son absence s'ajoutent notamment celles de Pierrick Dubé et Dylan Fabre.
Le mondial des Bleus commencera ce samedi par une opposition face au Kazakhstan, une nation d'un niveau peu ou prou similaire. «Ils ont beaucoup de qualités individuelles, avec des joueurs qui évoluent en KHL (le championnat russe). On s'attend à ce que ce soit un gros match,» a annoncé Sacha Treille.
«Il faudra les déranger,» a quant à lui assuré Philippe Bozon. «Ce sont de bons techniciens qui n'aiment pas forcément être bousculés. Il faudra les agresser dans le bon sens du terme.» Remporter ce premier match marquerait un premier pas important vers le maintien dans l'élite.