Hockey La Suisse prête pour écrire une page de son histoire

ATS

21.5.2021

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21.5.2021

La Suisse fait figure d'outsider dans le championnat du monde, qui démarre vendredi à Riga pour se terminer le 6 juin. "On entend réaliser quelque chose de grand", assure Grégory Hofmann.

Fabian Heldner est l'un des néophytes de l'équipe de Suisse.
Fabian Heldner est l'un des néophytes de l'équipe de Suisse.
Keystone

Peu de repères. C'est en quelque sorte les enseignements de cette pandémie que l'on peut appliquer à ce tournoi international, le premier véritable test depuis deux ans et le Mondial à Bratislava et Kosice. "C'est dur de situer ce groupe par rapport à d'autres sélections, confie Grégory Hofmann. On n'a pas joué ensemble depuis deux ans et il y a quelques nouvelles têtes."

Alors qu'elle rêvait de briller à domicile l'an dernier, la Suisse a dû se résoudre à remettre ses ambitions à des lendemains plus heureux. Et avec une sélection forte de 28 noms (au lieu de 25) avec 4 joueurs de NHL, la troupe de Patrick Fischer fait clairement partie des outsiders. Avec son contrat de 7,25 millions par an aux New Jersey Devils, Nico Hischier est le joueur le plus "cher" de l'événement, devant le défenseur russe Ivan Provorov. Et Timo Meier suit avec ses 6 millions.

Un duo en grande forme

Mais tout le monde sait que ce ne sont pas les salaires qui font gagner des médailles. "Ce sont les résultats qui vont parler pour nous, appuie Hofmann. Mais on entend réaliser quelque chose de grand." Encore sur son nuage du titre acquis avec Zoug le 7 mai face à Genève-Servette, le Jurassien bernois évolue actuellement auréolé d'une confiance à son paroxysme.

Avec son compère de ligne Dario Simion, ils donnent le sentiment d'être au sommet de leur art. Hofmann a appris à utiliser sa vitesse pour effectuer des jeux à haut tempo et le Tessinois a développé cette faculté de savoir se mettre près du goal.



Pour piloter ces deux hommes, Patrick Fischer a choisi Enzo Corvi. Anciens coéquipiers à Davos lors du dernier titre des Grisons en 2015, les trois attaquants n'avaient pourtant pas évolué ensemble sous Arno del Curto. "On a le rythme et la confiance des play-off, note Hofmann. On veut intégrer Corvi à notre mentalité. Il maîtrise les face-off et il a une super vision de jeu. Avec Dario, on connaît nos points forts et on sait comment travailler."

Peut-être passé un peu sous le radar cette saison, Enzo Corvi a rendu une fiche de 52 points (15 buts) en 44 matches, de loin son meilleur total en carrière. Il a d'ailleurs terminé 4e meilleur compteur de National League.

En plus d'Hischier et Meier, Patrick Fischer pourra compter sur Philipp Kurashev (Chicago) et Jonas Siegenthaler (New Jersey). Kurashev avait, comme Janis Moser, surpris son monde en se taillant une place dans l'effectif en 2019. Pour le solide défenseur zurichois, ce sera une première. Pour rappel, il avait fait partie de la sélection en 2018, mais n'avait pas joué de match et était rentré pour faire de la place à Roman Josi.

Sept néophytes

Parmi les autres néophytes, on retrouve le gardien Melvin Nyffeler, les défenseurs Santeri Alatalo (au bénéfice d'un passeport suisse), Tobias Geisser et Fabian Heldner. En attaque, hormis Simion, c'est le Fribourgeois Killian Mottet qui a pu se frayer un chemin dans ce cadre élargi.

Si la venue de renforts NHL est théoriquement envisageable, il faut noter que ceux-ci devront quoi qu'il arrive passer par une isolation de trois jours et d'une quarantaine d'équipe de même durée. Cela signifie donc une semaine de pause avant de pouvoir éventuellement rejoindre la glace.

Le groupe de la Suisse est comme à chaque fois composé de trois grandes nations. Cette année, ce sont la République tchèque, la Suède et la Russie. Les autres pays sont la Slovaquie, le Danemark, le Bélarus et la Grande-Bretagne.

Mais les trois pays du top 6 mondial n'ont pas débarqué en Lettonie avec de véritables armadas. Les Russes ont convoqué six joueurs de NHL, dont Grigorenko comme unique attaquant. Les Suédois ont appelé cinq attaquants et ils aligneront trois joueurs de National League (Tömmernes, Nygren et Klingberg), alors que les Tchèques, avec le Zougois Jan Kovar, auront comme les Russes six renforts nord-américains, dont les talentueux Jakub Vrana et Dominik Kubalik, l'ancien Léventin.

La Suisse commencera d'ailleurs son tournoi samedi contre les Tchèques (19h15), puis contre le Danemark dimanche à la même heure.