«Je ne suis pas un robot»: Remco Evenepoel, tout en annonçant mardi son retour à l'entraînement, a dénoncé «les commentaires faux et négatifs» après son abandon sur le Tour d'Italie à la suite d'un test positif au Covid-19.
«D'abord le positif: après des examens médicaux aujourd'hui, j'ai reçu le feu vert pour reprendre l'entraînement et me fixer de nouveaux objectifs», a écrit le champion du monde belge sur sa page Facebook.
Grand favori du Giro, Evenepoel avait quitté la course dimanche 14 mai à la suite d'un test positif au Covid-19. Il est rentré le lendemain en Belgique, «malade comme un chien», selon le patron de son équipe Soudal-Quick Step, Patrick Lefevere.
Cet abandon «a été clairement un des coups d'arrêt les plus difficiles de ma jeune carrière», a déclaré le Flamand de 23 ans, déplorant «la fin brutale de ce qui aurait pu être une belle histoire» après «six mois de préparation dans cet unique but, des sacrifices, de longues journées sous la pluie, loin de la maison».
«Les hauts et les bas font partie de notre boulot et je l'accepte sans aucun problème. Ce qui est difficile à accepter ce sont tous les commentaires faux et négatifs que j'ai reçus après avoir quitté la course», a-t-il ajouté.
En Italie, plusieurs anciens champions, comme Francesco Moser, ont critiqué son choix de quitter le Giro à la veille de la journée de repos, alors que plus rien n'oblige aujourd'hui les coureurs cyclistes à renoncer après un test positif au Covid-19.
Edito au vitriol
Dans un édito au vitriol, la Gazetta dello Sport, qui appartient au groupe RCS qui organise le Giro, a accusé Evenepoel d'avoir manqué de respect aux organisateurs en annonçant son abandon avant de les prévenir.
Le quotidien sportif a aussi écrit que le Belge, supposément mécontent de sa maigre avance au classement général, «aurait eu du mal à accepter une défaite et a préféré quitter la course avec le maillot rose et deux victoires dans les deux chronos».
«Je ne suis pas le genre de personne qui va se cacher ou a peur de perdre», s'est ému Evenepoel mardi. «Ces derniers jours ont été très difficiles sur le plan émotionnel à cause de ces commentaires, a-t-il insisté. Je vais m'en servir sur mon vélo, en me préparant pour mes prochains objectifs et courses. Je voudrais juste rappeler à tout le monde que je ne suis pas un robot, mais aussi un être humain normal, un mari, un fils, un équipier, avec des sentiments normaux.»