Future retraitée des tartans, Lea Sprunger s'offre une «tournée d'adieux» en Suisse. Et l'antépénultième étape passe par la Pontaise jeudi à l'occasion de son dernier Athletissima.
Il y a eu Berne samedi. Il reste donc Lausanne, Bellinzone et Zurich. Encore trois meetings pour dire merci et prendre congé du public. Lea Sprunger semble profiter de ces instants. On n'ira pas jusqu'à écrire qu'elle donne le sentiment d'être apaisée, mais la Nyonnaise a l'air parfaitement en accord avec ce choix.
A Lausanne, Lea Sprunger est en terrain conquis. Et connu. «Ah oui bien sûr, c'est le meeting qui me tient le plus à coeur. C'est lui qui m'a permis d'avoir accès au plateau mondial de la Diamond League. En tant que gamine, je venais voir les grandes stars. C'est toute mon enfance, toute mon adolescence et toute ma carrière d'athlète. Ca va être hyper spécial et très émotionnel. Après je ne sais pas comment ce sera. C'est dur d'anticiper. Je sais que le stade sera plein. Du coup les choses vont être décuplées.»
La Vaudoise aura droit à deux passages à la Pontaise. D'abord sur sa discipline du 400 m haies, puis lors du relais 4x100 avec une équipe qu'elle a choisie. «J'ai la chance de pouvoir revenir sur le stade après le 400 m haies, précise-t-elle. J'espère donc pouvoir un peu canaliser mes émotions sur la première course, sachant que je vais revenir après. Pendant le 4x100, je vais vraiment profiter de cette dernière ligne droite et là je pense qu'il y a beaucoup de choses qui vont se passer.»
La famille et les amis seront tous là
Lea Sprunger se produira dans la dernière ligne droite et fera certainement face à Salomé Kora, la dernière relayeuse du quatuor helvétique qui tentera de battre son record national. «Je ne pense pas qu'on sera à leur niveau, rigole la Nyonnaise. On va faire un vrai relais, mais en ne prenant aucun risque sur les passages.» Une fois la ligne franchie, Lea Sprunger pourra laisser retomber la pression. Car dans ce stade, toute sa famille et ses amis seront présents.
Il y aura bien entendu sa grande soeur Ellen, qui ne sera pas sur la piste mais dans les tribunes. «Je l'ai invitée pour le relais, mais elle ne veut pas courir, glisse-t-elle en souriant. Bien sûr que je voulais que ce soit elle qui me donne le témoin, mais cela ne joue pas.»
Dernière haie périlleuse à éviter, celle du meilleur souvenir que l'athlète de 31 ans va garder d'Athletissima: «J'ai tellement de bons souvenirs à Athletissima, c'est dur. Alors forcément il y a cette 2e place en 2017. Mais il y a aussi beaucoup de bons moments avec le relais où on a battu des records. Et puis partager les émotions avec les filles, c'est toujours différent. Je me souviens tout particulièrement de notre premier record de Suisse en 2011. C'était le début de l'histoire du relais en fait. Et c'est la première fois que l'on faisait un temps qui nous ouvrait les portes des grands championnats. C'était juste malade.»