Jeux olympiques Le CIO laisserait les pays décider de la participation des Russes

ATS

9.12.2022 - 17:17

Le Comité international olympique envisage une réintégration progressive des sportifs russes et bélarusses dans les compétitions sportives internationales. Cela pourrait commencer par des épreuves accueillies en Asie, a-t-il annoncé vendredi sans fixer d'échéance.

Thomas Bach, président du CIO
Thomas Bach, président du CIO
Keystone

Il ne s'agit pour l'heure que de pistes débattues lors du 11e «Sommet olympique». Celui-ci réunissait dans la matinée à Lausanne l'organisation olympique et des représentants des fédérations internationales, athlètes et comités olympiques nationaux et continentaux.

Mais alors que le CIO voulait mercredi «explorer des moyens» de ramener dans le giron du sport mondial les Russes et Bélarusses, bannis depuis l'invasion russe de l'Ukraine, le Comité olympique d'Asie (OCA) a franchi un pas supplémentaire en offrant vendredi de «faciliter leur participation» aux compétitions organisées en Asie «sous son autorité», selon la déclaration finale du Sommet olympique.

«Le coeur lourd»

Depuis fin février, l'instance olympique martèle que la mise au ban des athlètes n'est pas une «sanction», puisqu'ils ne portent aucune responsabilité directe dans l'invasion. Il s'agit selon elle d'une «mesure de protection» des compétitions et de leur propre sécurité, prise «le coeur lourd» et contraire à ses valeurs d'universalité du sport.

Or, selon l'OCA, «sur le continent asiatique», où le conflit en Ukraine mobilise beaucoup moins gouvernements et opinion publique qu'en Europe, «les raisons pour ces mesures de protection n'existent plus».

Le CIO n'a pour l'instant rien décidé, sinon de soumettre cette initiative aux prochaines consultations avec ses membres et les représentants des athlètes, des fédérations internationales et des comités nationaux olympiques.

Une même solution

Mais lors du même Sommet olympique, des représentants des fédérations internationales ont «salué» la proposition de l'OCA et estimé qu'ils ne «devrait plus y avoir une même solution pour tous» concernant la participation des sportifs russes et bélarusses. Si cette piste devait être suivie par le CIO, il reviendrait à «chaque fédération internationale d'évaluer soigneusement si, pour son sport, les raisons de ces mesures protectrices existent toujours».

A un an et demi des JO 2024 de Paris, le monde olympique sait le temps déjà compté pour les athlètes russes et bélarusses, alors que les qualifications suivent des calendriers et modalités différentes dans chaque discipline.

En revanche, les partipants au Sommet olympique ont réaffirmé le maintien des «sanctions» prises contre les autorités russes et bélarusses pour avoir violé la Trêve olympique: aucune compétition internationale sur leur sol, ni hymne ou drapeau de leurs représentants, jusqu'à nouvel ordre.