Marco Odermatt Odermatt : «Si ça ne passe pas en géant ? Pas la fin du monde»

ATS

12.2.2022 - 15:00

Marco Odermatt aura une dernière chance de repartir des Jeux avec une médaille à l'occasion du géant de dimanche. Le leader de la Coupe du monde sait qu'il a une énorme pression sur les épaules.

Marco Odermatt peut «sauver» ses JO dimanche en géant.
Marco Odermatt peut «sauver» ses JO dimanche en géant.
Keytone

12.2.2022 - 15:00

On le voyait presque déjà revenir en Suisse avec trois médailles autour du cou, mais il n'en est rien. 7e de la descente puis éliminé en Super-G, Marco Odermatt n'a plus qu'une chance d'écrire l'histoire. Plus qu'une chance de devenir le quatrième Suisse à se parer de l'or olympique en géant après Heini Hemmi à Innsbruck en 1976, Max Julen à Sarajevo en 1984 et le tout jeune retraité Carlo Janka à Vancouver en 2010.

Evacuer la pression

Forcément et même s'il essaie de le cacher, Marco Odermatt sait qu'il a la pression. Comme il l'avait à Adelboden. Avec quatre succès et un deuxième rang en cinq géants, le Nidwaldien se pose en ultra favori de cette course.



Alors il tente d'évacuer ce qui pourrait parasiter son esprit: «Je suis relax parce que j'ai déjà accompli tant de choses cette saison. Bien sûr que je veux aller chercher une médaille en géant et que les JO sont un objectif, mais la situation a un peu évolué parce que j'ai aussi maintenant un autre objectif. Si ça passe en géant, ce sera super, et si ça ne passe pas, ce ne sera pas la fin du monde et je me concentrerai sur la fin de saison pour aller chercher le gros globe. Je crois que l'on a vu avec Beat et Lara qu'il faut parfois attendre ses troisièmes JO pour enfin devenir champion olympique.»

Pour retrouver le relâchement nécessaire après les épreuves de vitesse, Marco Odermatt a profité des activités du village olympique: «Même quand il n'y a pas de course, on a de quoi s'occuper. Il faut aller à la physio et s'entraîner. On peut aussi faire du ping-pong ou jouer à Mario Kart. Cela fait du bien, mais les deux jours d'entraînement de géant étaient vraiment importants.»

Justin Murisier se sent prêt

Hormis le leader de la Coupe du monde, la Suisse disposera de trois atouts supplémentaires avec Gino Caviezel, Loïc Meillard et Justin Murisier. Des trois athlètes cités, le Bagnard semble être le plus à l'aise en Chine. Malgré la déception de sa quatrième place en combiné, le Valaisan a vu qu'il était à l'aise sur cette neige.



«J'ai réussi à passer par-dessus cette désillusion, glisse-t-il. J'arrive assez vite à oublier les fois où ça se passe mal. L'échéance pour moi, c'est le géant. Je sens que cette neige me plaît. A Sotchi, je ne me rendais pas compte de cette chance unique. A 30 ans, je sens qu'il faut que je profite de la chance que j'ai. Aux JO, l'essentiel ce n'est pas de faire des photos et de ramener des souvenirs, mais d'aller chercher une médaille.»

Un ski qui vibre peu

Equipé par Head, Justin Murisier possède donc un ski efficace sur cette neige. Mais il ne veut pas que tout le crédit soit donné au matériel: «Il faut quand même bien skier. Oui cette marque fonctionne bien, mais en Super-G féminin on a eu Lara sur Head, Puchner sur Atomic et Michelle sur Rossignol. Le fait que l'on soit plus nombreux sur cette marque fausse peut-être aussi l'impression.»

Le Valaisan a toutefois expliqué en quoi les skis de la marque autrichienne étaient performants: «C'est un ski tranquille qui émet très peu de vibrations, il n'est pas très nerveux et c'est un avantage sur les neiges très froides comme ici. Mais la performance, il faut aussi la faire!»

ATS