«Tout est signé»: le président historique de l'Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas, a confirmé la vente d'OL Groupe à l'Américain John Textor, qui contrôle déjà plusieurs clubs tels que Botafogo (Brésil) ou Molenbeek (D2 belge).
«On s'est mis d'accord, on s'est tapé dans la main dans la nuit (de dimanche à lundi, NDLR) en visio, et à 03h00 lundi tout était signé», a déclaré M. Aulas devant la presse aux côtés de l'homme d'affaires américain. L'accord prévoit que Jean-Michel Aulas, âgé de 73 ans et à la tête de l'OL depuis 1987, reste à la tête du club «au moins» pour les trois prochaines années.
La transaction, validée en conseil d'administration lundi, prévoit un rachat complet des participations de Pathé et d'IDG (respectivement 19,36% et 19,85% du capital) par Eagle Football Holdings, ainsi qu'une cession progressive de Holnest, la holding familiale de Jean-Michel Aulas, qui détient 27,72% du capital du groupe.
Recrutement
Le groupe américain, également détenteur de parts dans le club anglais de Crystal Palace, obtiendrait donc à terme 66,56% du capital, et même bien davantage après acquisition d'une partie des OSRANE (obligations remboursables en actions émises pour financer la construction du Groupama Stadium) détenues par les trois entités. L'accord prévoit aussi «une augmentation de capital» de 86 millions d'euros, qui sera «en grande partie consacrée au recrutement», a précisé M. Aulas.
Le patron de l'OL a dit avoir été sollicité par «cinq ou six investisseurs» avant de se rapprocher de John Textor. «On peut être encore plus ambitieux maintenant», a-t-il ajouté, alors que l'OL traverse une mauvaise passe côté sportif, avec son plus mauvais classement depuis 1997, qui le prive de Coupe d'Europe la saison prochaine.
Assez vague
De son côté, l'Américain a visiblement tenu à rassurer pendant la conférence de presse: «Je suis ici comme ressource», a-t-il plusieurs fois souligné. «L'OL a un équilibre incroyable pas seulement dans le sport mais aussi dans le divertissement», notamment avec sa future Arena, qui sera inaugurée en 2023, a-t-il vanté.
Le groupe «a déjà déployé ses ailes au-delà des frontières, c'est une marque connue partout, c'est le vingtième club au monde, je ne vois pas pourquoi je viendrais tout changer», a également assuré cet investisseur de 56 ans, restant toutefois assez vague sur ses projets pour l'avenir du club.
ATS