Corinne Suter a écrit une nouvelle page du sport suisse samedi à Cortina en devenant championne du monde de descente. Une performance exceptionnelle saluée par Dominique Pittet, responsable de l'équipe nationale féminine de vitesse.
La disette a enfin pris fin ! Grâce à Corinne Suter, une Suissesse est à nouveau sur le toit du monde dans la discipline reine. En triomphant samedi lors de la descente de Cortina, la Schwytzoise succède ainsi à Maria Walliser, sacrée à Vail en 1989.
Surtout, la skieuse de 26 ans a remporté sa quatrième médaille mondiale, la première en or. Des résultats exceptionnels qu'a tenté d'analyser son entraîneur Dominique Pittet.
"Corinne se transforme en bête de course quand le décompte retentit au départ. C'est son caractère et ça ne s'explique pas vraiment. Ce n'est en tout cas pas quelque chose qui s'entraîne", a d'abord lancé le responsable de l'équipe de Suisse féminine de vitesse.
Avant de revenir sur l'explosion de sa protégée depuis deux ans désormais. "Je crois surtout qu'elle a pris confiance. Dès qu'elle s'est rendu compte qu'elle pouvait rivaliser avec les meilleures du monde, elle a changé de dimension", a ajouté le Vaudois.
Si l'état d'esprit de Corinne Suter a évolué lorsqu'elle se retrouve dans un portillon de départ, il est resté le même dans la vie de tous les jours. "Personnellement, je trouve qu'elle n'est toutefois pas encore assez égoïste (rires) ! Corinne est très intégrée dans l'équipe. Elle pense beaucoup aux autres et ne fait jamais des caprices de diva. Elle est tout sauf pénible pour les entraîneurs", a apprécié le technicien.
La cohabitation entre la Schwytzoise et Lara Gut-Behrami - l'autre star de l'équipe de Suisse de vitesse - semble d'ailleurs bien se passer.
"Lara et Corinne se respectent beaucoup. Il n'y a pas de problème d'entente entre les deux. Au contraire, cela leur réussit plutôt bien. Lara a fait des efforts pour s'intégrer dans l'équipe", a reconnu Dominique Pittet.
Si la Tessinoise a décroché une belle troisième place samedi sur l'Olympia delle Tofane, elle est toutefois restée à bonne distance - 37 centièmes - de Corinne Suter, laquelle a fait la différence sur le bas.
"Sa fin de parcours rapide s'explique par plusieurs critères. Il y a tout d'abord son matériel. Ensuite, c'est le physique. Elle est très forte et bien préparée. Enfin, c'est sa science de la glisse. Cette fin de parcours plutôt plate convenait ainsi parfaitement à ses qualités", a conclu le coach, forcément heureux.