Priska Nufer Priska Nufer : «C’est beau de pouvoir pleurer de joie»

Nicolas Larchevêque, à Crans-Montana

27.2.2022

Priska Nufer a créé la sensation dimanche à Crans-Montana en remportant la seconde descente du week-end. L'Obwaldienne de 30 ans était forcément aux anges après sa première victoire en carrière en Coupe du monde. Ses concurrentes n’ont également pas tari d’éloges à son égard. Réactions.

Priska Nufer a décroché sa première victoire en Coupe du monde dimanche à Crans-Montana.
Priska Nufer a décroché sa première victoire en Coupe du monde dimanche à Crans-Montana.
Keystone

Nicolas Larchevêque, à Crans-Montana

27.2.2022

Die Schweizer Skirennfahrerin Priska Nufer posiert zum Portrait am Rande der FIS Damen Ski Alpin Weltcuprennen in Crans-Montana, am Freitag, 25. Februar 2022. (KEYSTONE/Alessandro della Valle)
  SUI

Gagnante de la deuxième descente

Priska Nufer

«Je n’arrive pas à décrire le sentiment qui m’habite. Je n’ai pas les mots. Les émotions sont incroyables. C’est beau de pouvoir pleurer de joie et pas toujours parce que ça ne marche pas. C’est dans des jours comme aujourd’hui que je me dis que j’ai eu raison de toujours regarder devant, que tout est toujours possible. Ma relation avec Crans-Montana ? J’aime cette piste, j’aime tellement skier ici. Ça a été le cas encore cette année et sur ces deux derniers jours. D’avoir pu réaliser ces performances à la maison devant ma famille est indescriptible. Je lui suis d’ailleurs vraiment reconnaissante comme à tout mon entourage. Ils m’ont toujours soutenue quand ça n’allait pas trop bien. C’est encore plus beau quand on peut aussi partager les joies d’une victoire avec les autres membres de l’équipe.»

Ester Ledecka of Czech Republic reacts in the finish area of the women's Downhill race at the FIS Alpine Ski World Cup in Crans-Montana, Switzerland, Saturday, February 26, 2022. (KEYSTONE/Alessandro della Valle)
  CZE

2e de la deuxième descente

Ester Ledecka

«Jusqu’à présent, tout se passe bien durant mon week-end ici. Je suis heureuse d’avoir pu aller plus vite que hier. Malheureusement, pas suffisamment pour prendre encore la première place. Mais je suis heureuse de ma course et de mes performances ici à Crans-Montana. On dirait bien que c’est un endroit spécial pour moi, mais je ne saurais l’expliquer. Les conditions étaient meilleures aujourd’hui, c’était un peu plus rapide, spécifiquement sur le haut de la piste. On doit mettre un peu plus d’énergie, donc à la fin j’étais un peu plus fatiguée. Mais ça fait partie de notre sport, on travaille pour ça.» 

Corinne Suter, of Switzerland, gold, reacts during the medal ceremony for the women's downhill at the 2022 Winter Olympics, Tuesday, Feb. 15, 2022, in the Yanqing district of Beijing. (AP Photo/Luca Bruno)
  SUI

4e de la deuxième descente

Corinne Suter

«C’est clair que c’était mieux que hier. Je prends avec moi ma course. Le piste était aussi meilleure. C’était plus rapide et beau à skier. Pour Priska, c’est super ! Elle a fait une magnifique manche. Le globe de descente ? Pour moi, il n’y a pas de duel avec Sofia Goggia. Pour le moment, je n’y pense pas. Elle a été plus régulière sur l’ensemble de la saison.»

  ITA

7e de la deuxième descente

Federica Brignone

«Un peu frustrée, parce que la victoire n’est qu’à 33 centièmes. C’est très très peu. Mais la compétition aujourd’hui est comme ça, c’est très serré. Sur le haut du parcours, ça fait trois jours que je n’arrive pas à gagner, pas à être comme les autres, donc je dois me rattraper sur le bas. Hier, la course était un peu bizarre, mais aujourd’hui j’ai fait une belle course. J’ai bien skié, je suis très contente. Je suis juste désolée parce que j’espérais mieux. J’ai tout le temps des filles devant moi pour quelques centièmes. Cette année, j’ai fait quatrième pour un, trois ou cinq centièmes, mais j’aurai de la chance tôt ou tard. C’est le ski, le sport. La prochaine fois, je vais couper avant la ligne d’arrivée ! Non, je rigole. Je suis contente, car je skie bien, même si c’est dur avec le transfert après les JO. Venir ici, c’était un peu un challenge. Je skie encore bien, donc je m’en vais avec le coeur rempli de la chaleur des gens d’ici. Je vais essayer de faire mieux le prochain week-end à Lenzerheide.»

Die Schweizer Skirennfahrerin Michelle Gisin posiert zum Portrait am Rande der FIS Damen Ski Alpin Weltcuprennen in Crans-Montana, am Freitag, 25. Februar 2022. (KEYSTONE/Alessandro della Valle)
  SUI

8e de la deuxième descente

Michelle Gisin

«C’était une super manche et à la fin c’est égal qu’il me manquait deux dixièmes car c’est juste important que Priska fasse cette manche et c’est magnifique. Je suis trop contente pour elle. Priska est la fille que je connais le plus ici. On était déjà ensemble dans le Skiclub Obwald. On a toujours couru l’une contre l’autre depuis qu’on a 8 ans. Elle a toujours été mon idole, je dois le dire. Elle est d’un an plus âgée, elle a toujours gagné et était aussi toujours très drôle et très sympa. Elle a beaucoup d’humilité, elle ne pense jamais comme ça. Mais moi, j’ai beaucoup regardé et je me suis dit que c’était impossible, elle n’a jamais eu vraiment la grande chance et hier de nouveau avec le dossard 30 elle fait une magnifique manche (4e) alors que ça devenait plus difficile ici car la piste chauffe un peu. Aujourd’hui, elle a eu un tout petit peu de chance avec ce dossard (le no 2). Elle a saisi cette chance et elle skie comme une folle pour gagner. C’est fou, c’est trop beau, elle a trop mérité avec toutes les histoires des dernières semaines. Elle était incroyablement déçue aux JO et aujourd’hui elle fait ça et c’est trop mérité.»

ABD0187_20220115 - ZAUCHENSEE - ÖSTERREICH: Lara Gut Behrami (SUI) im Ziel der Ski Weltcup-Abfahrt der Frauen am Samstag, 15. Jänner 2022 in Zauchensee. - FOTO: APA/BARBARA GINDL
  SUI

19e de la deuxième descente

Lara Gut-Behrami

«C’est normal que je sois épuisée, la saison est longue. J’ai eu quelques petits soucis au milieu de la saison. Cette saison, je n’ai pas dû me battre avec la fatigue des courses mais chaque deux semaines, je commençais à tousser. Ça m’a pris pas mal d’énergie. Aussi au niveau mental, d’essayer d’oublier tout ça, d’être toujours focalisée sur les courses et ne pas penser qu’à la santé. Après les JO, au niveau de l’énergie et des émotions… Je n’ai pas eu beaucoup de vacances pour réussir à me régénérer et pour m’y remettre. Je m’appuie plutôt sur le ski, qui va bien. Mais ça manque de force, de puissance pour skier propre et que le ski accélère. Il faut plutôt tenir les skis sur les pieds et ce n’est pas simple. La victoire de Priska, une surprise ? Non, ce n’est pas une surprise, c’est une superbe récompense. Je pense que c’est la fille avec qui j’ai passé le plus de temps dans l’équipe. Elle a toujours beaucoup travaillé. L’été, elle était souvent très rapide. Les dernières années en géant, elle skiait vraiment bien et hier, avec sa quatrième place, ça a fait plaisir. Mais gagner, c’est différent et je pense que c’est vraiment génial pour elle. Qu’elle savoure cette journée.»

Die Schweizer Skirennfahrerin Noemie Kolly posiert zum Portrait am Rande der FIS Damen Ski Alpin Weltcuprennen in Crans-Montana, am Freitag, 25. Februar 2022. (KEYSTONE/Alessandro della Valle)
  SUI

37e de la deuxième descente

Noémie Kolly

«J’avais pas mal d’appréhension. Je n’ai pas réussi à skier comme je le voulais. Je n’ai pas du tout regardé mes temps. J’ai senti que j’étais sur la retenue. Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu de chute (samedi) et c’est toujours difficile de se remettre dedans et d’attaquer à fond. En plus, il y a eu une pause à cause d’une chute et ça m’a mis un peu dans le stress. Je suis tellement contente pour Priska parce qu’elle le mérite. Elle a vraiment vécu un mois de janvier très compliqué, il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées. Je pense que c’était la meilleure réponse qu’elle pouvait apporter.»