La Coupe du monde masculine fait escale à Beaver Creek avec un programme XXL. Quatre jours de course avec deux descentes et deux Super-G.
On avait pris l'habitude des trois courses en trois jours sur la Birds of Prey avec Super-G, descente et géant. On se souvient d'ailleurs d'un fantastique triplé de Carlo Janka en 2009 avec la victoire en combiné, descente et géant. Pas trace du Grison cette année en raison de problèmes au dos et surtout une quatrième course au programme pour bien épuiser les organismes.
S'il y a une course de plus aux Etats-Unis, c'est parce que l'une des deux descentes de Lake Louise n'a pas pu avoir lieu. Elle est donc replacée jeudi dans le Colorado avec un seul entraînement dans les jambes.
Dans ces conditions, mieux vaut être un routinier et connaître la piste sur le bout des spatules. Et cela tombe bien pour Beat Feuz qui sera sur l'une de ses pentes préférées. Bronzé aux Mondiaux de 2015, le Bernois s'est classé trois fois 2e (2011, 2014 et 2017) et a remporté les deux dernières descentes en 2018 et 2019. Le super favori, c'est bien lui.
En Super-G, même si Feuz se sent forcément à l'aise à Vail, c'est plutôt Marco Odermatt qu'il faudra surveiller. En 2019, le Nidwaldien avait ouvert son compteur Coupe du monde en enlevant le Super-G. De plus en plus impressionnant en descente comme le montre sa 4e place de Lake Louise, le super talent trouvera évidemment un terrain taillé pour ses capacités hors norme. Et même si le classement général est encore un objectif lointain, Odermatt peut très bien prendre le large face à ses adversaires, Alexis Pinturault en tête.
Les adversaires des Suisses seront comme au Canada les Autrichiens Kriechmayr, surtout, et Matthias Mayer. A noter le retour sur le circuit des deux non vaccinés, Urs Kryenbühl et Ralph Weber.