Super League Anthony Racioppi : une tradition à perpétuer

ats

22.6.2023 - 10:50

Le football romand cultive une belle tradition: celle d'offrir au meilleur club du pays un gardien de grand talent.

Anthony Racioppi : une tradition à perpétuer à Berne.
Anthony Racioppi : une tradition à perpétuer à Berne.
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A 24 ans, Anthony Racioppi s'apprête, en effet, à marcher sur les traces d'Yvon Mvogo. Intronisé après une blessure de Marco Wölfli, le Fribourgeois avait parfaitement livré la marchandise dans la cage bernoise entre décembre 2013 et juin 2017 avant de partir à Leipzig. La trajectoire d'Anthony Racioppi épouse la même destinée. Il a su s'imposer après la grave blessure au genou de David Von Ballmoos qui le laisse sur le flanc depuis novembre dernier.

Après une première parenthèse qui ne fut pas pleinement aboutie en février 2022, Anthony Racioppi a pris la mesure de son nouveau rôle cette année. De l'avis unanime, le Genevois de 24 ans a fait le job. «Lors de mon intérim l'an dernier, je n'avais pas vraiment de repères, dit-il. Je n'avais joué qu'en France, à Lyon et à Dijon, et je devais découvrir un nouveau contexte et apprendre à connaître mes coéquipiers.» Il lui a fallu un certain temps pour s'imprégner des réalités du football suisse qu'il n'avait côtoyées que par le truchement des sélections M20 et M21.

«Aucun passe-droit»

A la veille de reprendre le collier pour une saison 2023/2024 qui pourrait bien être celle de tous les bonheurs avec une participation à la phase de poules de la Ligue des Champions, Anthony Racioppi entend franchir un nouveau palier. La déchirure au ménisque interne gauche contractée le 25 mai à Lugano n'est plus qu'un mauvais souvenir. Il a choisi de se faire opérer tout de suite plutôt que de tenter le diable, c'est-à-dire jouer la finale de la Coupe de Suisse le 3 juin, pour être apte pour la reprise du championnat à la fin juillet. A Berne, il sait qu'il est confronté à un degré d'exigence unique en Suisse. Dans l’attente de l’éventuel retour aux affaires de David Von Ballmoos, la concurrence de Marvin Keller, le deuxième portier de l'équipe de Suisse M21, est bien là. «J'en suis pleinement conscient, souffle Anthony Racioppi. Je sais aussi qu'il n'y a aucun passe-droit.»

Anthony Racioppi sait aussi qu'il n'y a pas une meilleure adresse en Suisse que les Young Boys. «La ferveur autour du club est extraordinaire, sourit-il. Nous n'avons pas cessé ce printemps de jouer à guichets fermés alors que le titre était déjà acquis. Il y a une formidable osmose entre l'équipe et les fans.» Une osmose qu’il ne soupçonnait sans doute pas mais qui peut littéralement vous transcender.

Pur produit de l'école française

Instructeur FIFA et analyste vidéo de Thibaut Courtois, celui qui est aujourd'hui considéré comme le meilleur gardien au monde, Thierry Barnerat a depuis longtemps conforté Anthony Racioppi dans la justesse de son choix. «Anthony est un pur produit l'école française des gardiens qui excelle dans les domaines de l'explosivité, de la réactivité et de la vitesse, explique-t-il. En revanche, l'enseignement de l'aspect tactique n'est pas aussi poussé. A Berne, Anthony a trouvé avec l'entraîneur des gardiens Christoph Born l'homme qui le fera progresser dans ce domaine. Aux Young Boys, on offre au joueur une stabilité, un projet, des structures et des compétences pour favoriser au mieux son épanouissement.»

ats