Novak Djokovic (no 3) a une nouvelle fois rendez-vous avec l'histoire dimanche. Il deviendra l'unique détenteur du record de titres du Grand Chelem s'il bat Casper Ruud (no 4) en finale à Roland-Garros.
L'homme a pour le moins l'habitude des très grands rendez-vous. A 36 ans, il disputera sa 34e finale majeure, la septième Porte d'Auteuil, cinq mois après avoir rejoint Rafael Nadal au panthéon en cueillant à Melbourne son 22e trophée du Grand Chelem.
Mais l'enjeu sera plus grand que lors du dernier Open d'Australie, où Novak Djokovic avait maîtrisé son sujet en finale pour mater Stefanos Tsitsipas en trois sets. Il a l'occasion d'écrire un nouveau chapitre de sa légende en laissant peut-être définitivement derrière lui un Rafael Nadal pour l'heure au repos forcé.
Le Serbe n'a vraisemblablement joué qu'une seule rencontre plus importante que son duel dominical avec Casper Ruud tout au long de sa carrière, à New York en septembre 2021. Alors à une victoire d'un historique Grand Chelem calendaire, il était passé à côté de sa finale face à Daniil Medvedev, terrassé par un enjeu trop immense.
4-0 face à Ruud
Depuis, Novak Djokovic s'est remis sur les bons rails en remportant ses deux finales suivantes en Grand Chelem, à Wimbledon en 2022 face à Nick Kyrgios – non sans avoir perdu le premier set – et à Melbourne en janvier. Il devrait être en mesure de faire à nouveau face à la pression qui ne manquera pas de peser sur ses épaules.
Nole a en tout cas bien négocié son premier gros match de la quinzaine vendredi face à un Carlos Alcaraz (no 1) certes diminué par des crampes dans la troisième manche déjà. Il détrônera par ailleurs l'Espagnol dès lundi s'il triomphe pour la troisième fois à Roland-Garros après 2016 et 2021.
Novak Djokovic possède en outre un ascendant psychologique certain sur son prochain adversaire, Casper Ruud. Il a ainsi battu le Norvégien (24 ans) à quatre reprises en quatre duels, dont deux fois sur terre battue (à Rome en 2020 et en 2022), qui plus est sans perdre le moindre set.
Ruud s'y habitue
Casper Ruud devrait néanmoins avoir son mot à dire, pour sa troisième finale majeure en une année. Battu par Rafael Nadal à Roland-Garros puis par Carlos Alcaraz à New York – où la 1re place mondiale était également en jeu – l'an dernier, il peut rêver d'écrire cette fois-ci sa propre histoire.
Désormais habitué au stress des grands rendez-vous, le Norvégien a parfaitement négocié sa demi-finale face à Alexander Zverev (no 22). Il retrouvera dimanche le costume qu'il affectionne le plus, celui de l'outsider. Et s'il affiche la même solidité et la même sérénité que vendredi, il pourra faire douter Novak Djokovic.
«J'ai essayé de ne pas trop réfléchir sur le court, de ne pas me laisser gagner par les émotions», a lâché à l'issue de sa demi-finale Casper Ruud. A lui de trouver le même relâchement dimanche, face à un adversaire dont le coude droit n'offre par ailleurs pas encore toutes les garanties.
ats