Stan Wawrinka (ATP 236) a chuté d'entrée dans le Masters 1000 de Monte-Carlo, son deuxième tournoi depuis son retour à la compétition. Le vainqueur de l'édition 2014 s'est incliné 3-6 7-5 6-2 au 1er tour devant le Kazakhe Alexander Bublik (ATP 36).
Le Vaudois est pourtant en net progrès depuis le 29 mars, date de sa défaite subie face à Elias Ymer dans le Challenger de Marbella, où il avait disputé son premier match depuis le 9 mars 2021. Mais son physique l'a trahi lundi sous le soleil monégasque.
«Je suis content de ce que j'ai produit. Je pense que c'est très positif. C'était beaucoup mieux que ce que je pensais pouvoir faire», a expliqué Stan Wawrinka. «Mais je suis conscient que je ne suis pas prêt physiquement, mentalement, tennistiquement. Je n'ai pas joué beaucoup de tennis avant d'arriver ici», a-t-il poursuivi.
Besoin de plus d'entraînement
«Peut-être ai-je voulu revenir trop tôt à la compétition. Mais il était important sur le plan mental de savoir que j'allais disputer deux tournois, de pouvoir m'entraîner avec les meilleurs, de les affronter et de retrouver ces émotions qui m'ont tant manqué», a encore souligné le triple vainqueur de Grand Chelem.
«Mais je suis conscient, que j'ai besoin de beaucoup plus d'entraînement, et que je dois travailler dur sur mon tennis et ma condition physique», a encore déclaré Stan Wawrinka, qui s'est retrouvé en difficulté sur les nombreuses amorties tentées par Alexander Bublik au troisième set.
Dans l'immédiat, le Vaudois n'a par ailleurs pas de plan précis pour la suite si ce n'est qu'il vise Roland-Garros (22 mai-5 juin), pour lequel il a demandé une invitation. «Je dois avoir un programme qui me permette, quand j'arrive au prochain tournoi, de sentir que je suis prêt. Je prendrai le temps nécessaire», a-t-il assuré.
De belles choses pendant plus d'une heure
L'issue de son affrontement avec Alexander Bublik est néanmoins frustrante pour l'ex-no 3 mondial, qui a montré de très belles choses dans les deux premières manches avant de lâcher prise. Plus constant, plus percutant et plus conquérant qu'à Marbella, il a même dominé les débats pendant plus d'une heure.
Mais son manque de compétition et d'automatismes l'a trahi. Stan Wawrinka a eu sa chance, mais il n'est pas parvenu à concrétiser l'une des trois balles de break dont il a bénéficié dans la deuxième manche. Et le Vaudois de 37 ans a craqué sur son service dans le «money time», concédant le break à 5-6.
«Si Stan avait été en forme, je n'aurais pas gagné», a d'ailleurs concédé Alexander Bublik à l'issue de cette partie. «Ce n'est pas moi qui ai renversé la vapeur. Il n'était pas suffisamment bien sur le plan physique dès la fin du deuxième set. C'est la seule explication à ma victoire.»