Internet YouTube assure que les vidéos problématiques sont très peu visionnées avant leur retrait

AFP

7.4.2021 - 10:13

YouTube va désormais donner une estimation du nombre de vidéos qui sont vues avant d'être retirées de la plateforme pour infraction à ses règles, a annoncé mardi le service vidéo de Google.

YouTube va désormais donner une estimation du nombre de vidéos qui sont vues avant d'être retirées de la plateforme pour infraction à ses règles
YouTube va désormais donner une estimation du nombre de vidéos qui sont vues avant d'être retirées de la plateforme pour infraction à ses règles
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YouTube va désormais donner une estimation du nombre de vidéos qui sont vues avant d'être retirées de la plateforme pour infraction à ses règles, a annoncé mardi le service vidéo de Google.

Son rapport trimestriel sur la modération des contenus comprendra ce «taux de vues en infraction» pour indiquer quel pourcentage des visionnages concerne des contenus contraires à son règlement – nettement moins d'un pour cent, en l'occurrence, pour les trois derniers mois de 2020.

«C'est un chiffre très bas», a souligné Jennifer O'Connor, la directrice de la sécurité de la filiale, lors d'une conférence de presse. «Evidemment nous voulons qu'il soit encore moins élevé, et c'est en ce sens que mon équipe travaille jour et nuit».

Ce taux signifie que les contenus enfreignant les règles constituent environ 16 à 18 visionnages sur 10.000, a-t-elle ajouté. La principale règle non respectée est celle sur les spams.

YouTube n'a pas détaillé quelles règles étaient prises en compte dans le calcul.

Les systèmes de modération automatisée détectent 94% des contenus en infraction, et en retirent 75% avant qu'ils aient atteint dix «vues».

Jennifer O'Connor a expliqué que des équipes utilisaient ce taux depuis 2017 en interne, et qu'il avait chuté de quelque 70% grâce aux investissements technologiques et humains. Depuis son premier rapport sur le respect de ses règles en 2018, YouTube a retiré plus de 83 millions de vidéos et 7 milliards de commentaires.

Plus de 20.000 personnes travaillent à assurer la sécurité de la plateforme de divertissement du groupe californien.

YouTube, Facebook, Twitter et d'autres réseaux sociaux sont régulièrement accusés de ne pas lutter suffisamment contre la désinformation en ligne et d'autres abus, voire de les encourager afin de susciter plus longtemps l'intérêt des utilisateurs et ainsi générer plus de recettes publicitaires.

Google et Facebook dominent largement le marché mondial de la publicité numérique.